La capitale guinéenne abrite depuis ce dimanche 10 mars 2019, la deuxième édition des journées de l’OMVS (Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal). Les activités commémoratives ont commencé par la randonnée pédestre qui est partie de l’esplanade du stade du 28 Septembre jusqu’au jardin 2 Octobre, d’une distance d’environ 5 Km..
Sur la genèse de l’institution, le Haut-commissaire, Hamed Diane Semega, a rappelé que l’OMVS est une organisation phare des organismes des bassins au monde et en Afrique en particulier. Elle a vu le jour, le 11 mars 1972 à Nouakchott en Mauritanie. Il a été créé par le Mali, la Mauritanie et le Sénégal avant d’être rejoint en 2006 par la Guinée qui est le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest où le fleuve Sénégal prend sa source.
D’après cet ancien ministre malien, en célébrant cette journée commémorative, il pense aux pères fondateurs notamment les présidents Léopold Sédar Senghor du Sénégal et le président Moussa Traoré du Mali.
«Nous rendons grâce à ce qui président aujourd’hui les destinées de nos pays. Il s’agit des présidents Alpha Condé de la Guinée, de Macky Sall du Sénégal, de Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie et d’Ibrahim Boubacar Keita du Mali. Ces quatre Chefs d’Etat à la suite de leurs devanciers, portent haut le flambeau de l’intégration. C’est pourquoi notre slogan est quatre pays, un fleuve, un destin commun. Cela veut dire que l’intégration qui peut paraitre illusoire au-delà de la complexité du concept, est en marche depuis fort longtemps autour du bassin du fleuve Sénégal. C’est un idéal de pays, de justice et surtout de solidarité qui a fondé cette organisation à la suite de la terrible sècheresse de 1970 (…)», a-t-il expliqué aux médias présents.
A en croire le Haut-commissaire Hamed Diane Semega, la célébration de ces journées de l’OMVS consistent à rendre plus visible l’institution. «Parce qu’elle a perdu sa visibilité par rapport à ce qu’elle doit servir en premier lieu. Je veux dire les organisations du bassin. Le président Alpha Condé l’avait dit il y a deux ans que l’organisation doit tout mettre en œuvre pour que l’idéal d’intégration qui a prévalu à sa création soit concrétisé sur le terrain», a-t-il fait savoir.
Dans la même logique, M. Semaga a signalé qu’il y a juste quelques jours, il a été procédé à Conakry la signature d’un important document pour la réalisation du barrage hydroélectrique de Koukoutamba (…).
«L’OMVS n’a pas seulement au programme que les barrages hydroélectriques. Il y a aussi l’irrigation au Sénégal, au Mali et en Mauritanie. La volonté affichée par les autorités de ces pays est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire en exploitant les ressources du fleuve. Il y a aussi la navigation que va permettre au Mali qui est un pays sans ouverture à la mer, à partir de la réalisation du projet structurant de Saint Louis, un port fluviomaritime, d’avoir une façade maritime. C’est une belle preuve de solidarité et un projet phare de notre organisation. Il y a également l’agriculture, la navigation…», a-t-il dit.