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Journée ville morte : Circulation perturbée sur l’axe Sonfonia-Enco5

La nouvelle journée ville morte projetée par l’opposition dite républicaine est marquée, comme il fallait s’y attendre, à de nouvelles violences entre Sonfonia-Enco5 où des jeunes gens, depuis ce matin, érigent des barricades empêchant ainsi une circulation normale par moment.

Pour l’heure, entre Kagblélén-Cimenterie, aucun cas de violence n’est encore signalé. Les véhiculent circulent jusqu’au niveau de Sonfonia. D’autres chauffeurs en partance pour Madina ou pour la ville, préfèrent se rabattre sur l’autoroute à partir de la Cimenterie pour une mesure de sécurité, disent-ils.

Par ailleurs, au niveau du quartier Wanidara où la violence s’est pratiquement instaurée en un véritable système, l’implication des loubards dans les manifestations commencent à inquiéter les populations qui ne savent plus à quel saint se vouer. « La situation que nous vivons actuellement sur cet axe est très grave. Les jeunes sortent et s’en prennent à tout le monde en toute tranquillité. Cela prouve à suffisance la faiblesse du pouvoir en place de sécuriser ses populations. Ce sont des loubards qui règnent en maîtres des lieux et qui se livrent à des actes qui n’ont rien à voir avec une quelconque manifestation de l’opposition. On se rend même compte que ni le président Alpha Condé ni Cellou Dalein ne contrôlent ces jeunes gens, ils ne sont pas du tout commandés », a témoigné un habitant des lieux à Guinéenews©.

Et à un chauffeur de taxi victime de la barbarie sur cet axe de renchérir : « C’est très grave mon frère ce qui se passe aujourd’hui au niveau de Wanidara. J’ai été moi-même victime. Ce n’est pas une affaire d’ethnie. La dernière fois, je venais d’Enco 5 pour Sonfonia avec des passagers à bord de mon taxi. C’était la nuit de l’avant-dernière journée ville morte. Après le barrage des forces de l’ordre au niveau du carrefour Enco5, nous sommes venus voir un autre barrage érigé par des jeunes gens au niveau du quartier Wanidara. Ils m’ont d’abord demandé de payer 20 000 GNF avant de demander aux passagers de descendre et de donner tout ce qu’ils avaient sur eux. Mes passagers ont donné tout l’argent qu’ils détenaient même les téléphones. Quand j’ai voulu intervenir, j’ai été menacé et je suis resté tranquille. Après avoir dépouillé tout le monde, ils nous ont laissés continuer. J’ai été obligé de déposer chaque passager à sa destination gratuitement avant de regagner chez moi. Et depuis ce jour, à partir de 18h, je gare mon taxi, je ne veux plus risquer ma vie. »

Des témoignages qui prouvent à suffisance que les autorités en charge de la sécurité doivent prendre leur responsabilité afin d’éviter qu’on assiste à de nouvelles situations irréparables dont les auteurs ne seront jamais connus, estiment les observateurs.

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