Le samedi 4 février était la Journée mondiale contre le cancer. Chaque année à cette date, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) soutiennent l’Union internationale contre le cancer (UICC) créée en 1933 dont le siège se trouve à Genève, en Suisse. Elle vise à promouvoir les moyens de faire reculer la charge de morbidité imputable à cette maladie.
La charge de morbidité est un indicateur utilisé par l’Organisation mondiale de la santé évaluant l’impact des problèmes de santé en quantifiant la perte de vie en pleine santé d’une population donnée.
Le Conseil des Guinéens de Belgique, à l’occasion de cette Journée mondiale contre le cancer, a organisé en étroite collaboration avec la Ligue Africaine pour la Lutte Contre le Cancer du Sein (Lalucas), une journée de sensibilisation et d’information sur le cancer du sein à l’Université Libre de Bruxelles.
Lalucas dont le siège se trouve à Anvers (Belgique) est une association à but non lucratif dont la mission principale est de mettre en place des actions concrètes en faveur de la réduction de la morbi-mortalité liée au cancer en général et particulièrement le cancer du sein en Afrique subsaharienne.
Composée des experts en santé publique à compétences diverses (médecins, infirmiers, psychologues, etc..), tous anciens étudiants de l’université libre de Bruxelles (ULB), Lalucas est née à l’issue d’un travail de groupe sur le cancer du sein réalisé dans le cadre du cours de « conception et planification des programmes de santé ». Ce travail a permis de réaliser que cette infection était un véritable problème de santé publique au sein des pays de l’Afrique subsaharienne.
À la suite de l’appel lancé par le bureau du conseil des guinéens de Belgique, les guinéens et surtout les guinéennes venant de toutes les régions se sont fortement mobilisés ce samedi 4 février pour écouter les experts de la santé pour mieux comprendre ce fléau et savoir le prévenir.
S’agissant des autorités guinéennes, l’Ambassadrice, madame Savané Aïssatou Doukouré n’ayant pu faire le déplacement pour des raisons sociales, était représentée par madame Salimatou Baldé, Attachée administrative et Monsieur Jean-Junior Touré, Conseiller politique à l’ambassade de Guinée et chef de la délégation.
Pour nos compatriotes de l’Allemagne, le bureau du Conseil des Guinéens de ce pays frontalier de la Belgique avait envoyé une délégation conduite par le Secrétaire chargé de l’organisation, monsieur Ibrahima Baldé.
C’est donc à l’Université Libre de Bruxelles (ULB), ce temple du savoir, que les experts de Lalucas se sont relayés pour entretenir au tour ce fléau les femmes et les hommes qui avaient massivement rallié le campus universitaire.
Parlant du cancer du sein qui était le sujet du jour, Dr Bella Barry, médecin, épidémiologiste, biostatisticien et expert en politiques systèmes et promotion de la santé, rappelle les signes d’un cancer qui se développe au niveau du sein « masse ou épaississement dans le sein, modification de la taille ou de la forme, modification de l’apparence du mamelon ou de la peau qui l’entoure, écoulement anormal du mamelon. »
Les experts de Lalucas informent le public que le cancer peut être prévenu
« De nombreux cancers peuvent être prévenus en évitant les principaux facteurs de risque, comme le tabagisme. Un nombre significatif de cancers peut être soigné par la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie surtout s’ils sont détectés suffisamment tôt. »
Et de préciser : « le cancer est une cause majeure de mortalité dans le monde. Cependant, nous savons que plus du tiers de ces décès peut être évité et que, détecté suffisamment tôt, de nombreux cancers peuvent être guéris. Le cancer ne connaît pas de frontière et il nous affecte tous, ou nous affectera, de façon directe ou indirecte au cours de notre vie. »
Cette rencontre au tour du cancer du sein a suscité un intérêt particulier chez nos compatriotes qui ont saisi cette opportunité pour poser beaucoup de questions. A la lumière des questions posées par le public et des réponses du questionnaire soumis à l’assistance par Lalucas, on a pu en déduire que beaucoup ignorait c’est quoi exactement le cancer du sein et comment on peut le prévenir ou le guérir.
Enfin, cette rencontre s’est terminée par une série des questions et réponses, et le public a souhaité que les informations au tour de cette maladie soient simplifiées et diffusées largement au sein de la communauté guinéenne.