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« Jeune Afrique », la Guinée, les manipulations et les inventions, par Moussa Moïse Sylla

Jouer les Cassandre au moyen d’élucubrations dont il a seul le secret, est devenu depuis plusieurs mois la raison qui nourrit l’obsession fielleuse d’un journaliste à la plume aussi souillée que démonétisée. Mu d’une détermination résolue d’assombrir tout ce qui touche à la République de Guinée depuis l’avènement au pouvoir des Forces de Défense et de Sécurité, réunies au sein du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), dirigé par le Général Mamadi Doumbouya, « Jeune Afrique », sous l’influence de François Soudan, proche ami de l’ancien président Alpha Condé, revient à la veille de la date commémorant la rectification institutionnelle (dans quelque quatre mois) sur des éléments qu’il interprète à sa manière, contribuant ainsi au dénigrement du parcours de notre pays au cours des trois dernières années.

Estimant que l’entente entre le Général Mamadi Doumbouya et les populations guinéennes a vécu, « Jeune Afrique » assure avec acrimonie que « la température de la lune de miel qui avait commencé de façon plutôt torride est largement retombée, et les Guinéens ont un peu la gueule de bois… »

« Jeune Afrique » devrait plutôt savoir, elle le sait d’ailleurs, que la Guinée a traversé ces dernières années des événements douloureux qui ne laissent nulle place aux réjouissances et aux festivités. On pourrait à juste titre dire que la Guinée n’a pas fini de faire son deuil, depuis les catastrophes naturelles qui ont endeuillé des familles à Coyah et à Kindia, jusqu’à l’incendie inexplicable jusqu’ici du dépôt principal d’hydrocarbures de la commune de Kaloum, qui a fait plus d’une vingtaine de morts, près de 500 blessés ainsi que des dégâts matériels considérables, les incendies criminels qui se déclenchent presque simultanément depuis quelques mois dans tout le pays avec leurs lots de victimes, et bien d’autres événements aussi pénibles les uns que les autres…

Résilience et solidarité des populations

Si de telles situations tristes n’empêchent pas monsieur François Soudan et ses rédacteurs de « Jeune Afrique » de continuer la vie comme si de rien n’était, habitudes culturelles obligent, il n’en est toutefois pas de même en Afrique, en général, et en Guinée, en particulier. Non, l’heure n’est pas aux sorties d’étreintes entre le Général Mamadi Doumbouya et les populations, encore moins aux bains de foule hilarants, mais plutôt à la solidarité et à la résilience face aux épreuves difficiles. La résilience et la solidarité ont été prouvées par les populations qui ont apporté leur soutien moral, financier et matériel aux victimes ainsi qu’aux sinistrés de l’incendie du dépôt de carburant et lors de tous les événements tragiques vécus par la Guinée au cours de ces dernières années.

Si dans la culture de monsieur François Soudan, les drames nationaux sont des occasions de réjouissances enrobées de saillies et de calembredaines potaches, il n’en est pas de même chez les Guinéens et dans leur culture. Les appels à la mobilisation et à la solidarité lancés par le Général Mamadi Doumbouya lors des situations déplorables, et qui ont massivement été suivis par les Guinéens, prouvent que le lien entre le Chef de l’État et son peuple est loin d’être rompu.

« Jeune Afrique », ou devrais-je écrire ‘’Jeune à fric ‘’, un journal habitué aux oboles des palais africains, François Soudan ou ‘’François dans sous ‘’, journaliste à la réputation douteuse, arrimé aux plus offrants, et son fantoche de correspondant en Guinée doivent savoir que la Guinée, loin d’être un îlot de prospérité isolée , fait aussi face aux difficultés liées aux multiples crises qui secouent actuellement non seulement l’Afrique, mais également tous les États du monde, dont la crise en Ukraine et la chute des prix des matières premières ne sont pas des moindres. La Guinée ne pouvait échapper à ces crises qui ont considérablement sapé les efforts de croissance dans le monde entier. Malgré tout, contrairement à plusieurs pays voisins qui bénéficient d’appuis extérieurs, la Guinée a su faire des efforts dans son cadrage macroéconomique et s’imposer comme une bonne élève des institutions de Bretton Woods.

La Guinée reste débout

En dépit des « grognes sociales » qui ne valent pas la peine d’exister, sauf par des manipulations politiques venant des amis de monsieur Soudan, le pays est parvenu à payer régulièrement et à temps les salaires des travailleurs, à lutter contre la corruption en traduisant devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) des membres même du CNRD. L’inflation a été maîtrisée malgré les conséquences de l’incendie du dépôt d’hydrocarbures et ses corollaires, comme la pénurie de carburant qui a été rapidement résolue. Les coupures d’électricité, dues notamment au manque d’eau dans les barrages hydroélectriques et à la perte du principal groupe thermique de Tombo suite à l’incendie, n’ont pas empêché l’État guinéen de faire face à ses obligations en matière d’énergie, contrairement également à d’autres pays de la sous-région. Mais cela aussi, ce journal, marqueté parfois d’obséquiosité assourdissante et parasité par ses liaisons dangereuses et douteuses qui ne cessent de le décrédibiliser, le sait; lui qui se vante d’avoir des correspondants partout dans la région.

Aussi, « Jeune Afrique » devrait revoir ses qualificatifs tels que « grogne sociale, affaires de corruption, pénuries de carburant, coupures d’électricité, inflation galopante, tensions avec les médias… ». Pour ce dernier point, figurant au nombre du chapelet de faits travestis à dessein par cet organe de presse, devenu au gré d’articles commandés moyennant des pièces sonnantes et trébuchantes, un outil de propagande à la tonalité graveleuse, au service de potentats couronnés ou déchus, il n’y a aucune tension voulue avec les médias. Il leur est simplement demandé de respecter l’éthique et la déontologie de leur profession, de souscrire aux engagements pris avec la Haute Autorité de la Communication ( HAC ) afin d’éviter de violer la loi. La Guinée est un État en transition, pas un pays sans loi. Et autant le Général Mamadi Doumbouya ne se mêle pas de problèmes de justice, autant il ne se mêle pas de problèmes d’éthique et de déontologie entre les médias, la HAC et la loi. Mais cela également, « Jeune Afrique » est loin de l’ignorer.

D’ailleurs à ce sujet, ‘’Jeune à fric’’, héraut descripteur de supposées tensions avec les médias se complaît honteusement à faire croire à ses lecteurs cette science fiction. Car, nonobstant les informations fallacieuses de ce journal à sensation, la Guinée se hisse au 103 ème rang du classement 2024 de Reporter Sans Frontières, soit une progression de 7 places par rapport à l’année dernière. Un indicateur révélateur de l’état de santé perfectible de la liberté de la presse sous l’ère CNRD.

Le Général Mamadi Doumbouya reste ferme sur ses promesses

Quant à « la tenue d’un référendum constitutionnel » ou la question des « candidatures », seul ce média en fait un problème, car le Général Mamadi Doumbouya reste ferme sur ses promesses et poursuit son agenda : des délégations spéciales et le référendum constitutionnel avant fin 2024, comme il s’y était engagé en clôture de l’année 2023. Un pas en avant qui préfigure à n’en pas douter de la tenue prochaine du référendum constitutionnel tant attendu. Toutefois, si des retards ou des difficultés apparaissent au cours de ce cheminement, monsieur François Soudan devrait plutôt indexer ses amis de la classe politique, qui mettent tout en œuvre pour retarder le processus du retour à un ordre constitutionnel normal.

Pour finir, les tensions communautaires dont il est question relèvent de l’imagination plutôt fertile du journaliste, qui utilise une vieille méthode de division qui a fait certes recette ailleurs mais ne marchera jamais en République de Guinée. Plutôt que d’inventer des faits qui n’existent pas en Guinée, « Jeune Afrique » aurait dû envoyer François Soudan lui-même à Conakry pour constater de visu les affirmations de son correspondant, au lieu d’amplifier un article qui aurait pu être objectif au départ. N’est-ce pas ce que recommande cette profession : recouper les informations ?

Moussa SYLLA

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