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Investissements publics : Sur un financement de 1 milliard de dollars, la Guinée peine à décaisser 700 millions

Dans le cadre des investissements publics, la Guinée peine à absorber les financements qu’elle reçoit de la Banque mondiale. Une situation que le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan compte corriger pour redémarrer de nombreux projets et programmes à l’arrêt à la suite du coup d’Etat qui a renversé Alpha Condé le 5 septembre 2021. Heureusement pour la Guinée, la Banque mondiale a annoncé la reprise de ses activités dans le pays.

 C’est dans ce cadre que s’est tenue ce 9 mars 2022, la revue du portefeuille des projets et programmes de la Banque mondiale pour faire l’état des lieux, identifier les contraintes majeures auxquelles les projets font face et de s’accorder sur un plan d’action à mettre en œuvre.

« Il y a 10 jours, la Directrice régionale et le Représentant Résidant de la Banque mondiale sont venus présenter les conclusions de cette mission de la revue opérationnelle OP 7.30 qui a indiqué que la Banque reprenait ses activités en Guinée. La question qui se posait à nous c’est comment faire pour redémarrer après presqu’un trimestre d’arrêt ? Quelle est la situation à date et quels sont les leviers d’action à mettre en œuvre pour nous permettre immédiatement de commencer les activités, le financement des projets et la fourniture des prestations qui doivent arriver jusqu’aux populations. C’est dans ce cadre-là que nous avons prévu cette revue pour voir où étions dans les décaissements, quelles sont les difficultés et qu’est-ce qui peut être fait pour améliorer la mise en œuvre des projets et programmés financés par la Banque mondiale », a expliqué Lanciné Condé, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.

Le taux de décaissement des financements de la Banque mondiale est très faible en Guinée. Sur un montant de 1 009,3 millions de dollars américains, seulement 29,6% de ce montant ont pu être décaissés.  La faiblesse de ce taux de décaissement est due à plusieurs facteurs, selon Lanciné Condé : « Vous avez les points qui font que le taux de décaissement est faible. Un premier point c’est les difficultés de démarrage. Pour lancer les projets, le processus prend parfois du temps à se mettre en place. Il faut qu’on trouve les ressources et les moyens pour sortir de ces consultations. Un 2e point c’est le fait que la majorité des projets avec financement extérieur est assortie d’une contrepartie nationale. Malheureusement, dans notre programmation, nous programmons mal cette contrepartie nationale. Et puisque cette contrepartie nationale retarde, cela peut amener parfois à des difficultés de mise en œuvre qui peuvent expliquer ce taux. »

Le ministre de l’Economie soutient que cette revue va permettre à la Guinée de décaisser les 700 millions de dollars et évacuer les contrats d’ici le 15 avril : « Cette revue arrive à un moment opportun, parce que nous avons un ralentissement lié à la pandémie, un ralentissement lié au fait qu’au niveau du secteur économique il y a un petit attentisme. L’arrivée de ces projets permet d’irriguer l’économie et de faire en sorte que les 700 millions de dollars liés aux projets dont les décaissements avaient été freinés commencent à être mis en œuvre.  Il faut que les problèmes que nous avons soient levés progressivement. Il faut que tous les contrats qui sont en suspens soient évacués d’ici le 15 avril. »

Le Représentant Résidant de la Banque mondiale, Nestor Koffi, se dit très ravi d’accompagner la Guinée à accélérer son processus de réduction de la pauvreté, mais aussi de faire en sorte que son économie soit beaucoup plus résiliente selon les moyens diversifiés au-delà des mines.

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