Ce vendredi 15 décembre, le Conseil National de la Transition (CNT) a procédé en séance plénière à l’adoption de trois textes de lois. Il s’agit de deux accords-cadres entre la République de Guinée et la Banque Islamique de Développement (BID), ainsi que d’un accord de coopération entre la République de Guinée et la République du Burkina-Faso en matière de protection civile.
Selon le rapport présenté par la Commission du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire, dirigée par la conseillère Fatima Camara, un accord de subvention entre la Banque Islamique de Développement et la République de Guinée a été signé le 12 mai 2023. Cet accord concerne le financement du programme régional de soutien au renforcement des entreprises féminines dans la chaîne de valeur du riz en Afrique de l’Ouest, pour un montant total de douze millions deux cent cinquante mille dollars US (12 250 000 dollars US), dont 2.676.150 USD destinés au soutien des entreprises dirigées ou détenues par des femmes en Guinée.
Par ailleurs, la rapporteuse Fatima Camara a souligné l’importance de préciser que 11 250 000 dollars US sont prélevés sur les ressources de la BID, tandis que le PNUD contribue à hauteur de 1 000 000 de dollars.
« Cet accord de subvention comprend douze (12) articles spécifiant l’objet et le champ d’application, la mise en œuvre et l’exécution du projet, les obligations du gouvernement, les rapports, les assurances et garanties, la coordination entre les parties, la résiliation, les notifications, le respect mutuel et le consensus, le règlement des différends et l’entrée en vigueur », a-t-elle expliqué.
Concernant l’accord de coopération entre la République de Guinée et la République du Burkina-Faso en matière de protection civile, la conseillère Fatima Camara a indiqué qu’il s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale et multilatérale pendant cette période de transition.
« Le gouvernement guinéen, à travers le ministère des Affaires Étrangères, a engagé un vaste programme de négociation et de signature d’instruments juridiques au bénéfice des populations guinéennes (…). C’est dans cette logique que la République de Guinée et celle du Burkina Faso ont convenu d’un accord de coopération en matière de protection civile lors de la 3ème session de la grande commission mixte de coopération tenue du 26 au 28 avril 2023 à Conakry », a-t-elle souligné.
Elle a également noté que cet accord, qui s’inscrit dans le raffermissement des liens d’amitié, de fraternité et d’assistance mutuelle entre la Guinée et le Burkina Faso, porte sur la Protection Civile, un sujet d’importance capitale pour les deux pays, en particulier pour la Guinée.
« La Protection Civile est le parent pauvre du ministère de la Sécurité auquel elle est rattachée en Guinée. Faute de moyens, elle se révèle incapable de faire face aux nombreux risques et catastrophes naturelles qui causent des drames et tragédies de façon récurrente dans notre pays, notamment en saison pluvieuse », a-t-elle fait savoir.
Elle a souligné que la dernière immersion gouvernementale dans les régions du pays a révélé que des villes entières étaient dépourvues de services de Protection Civile. « Face à ce constat qualifié de coma profond de la Protection Civile guinéenne et dans la mesure où aucun pays n’est assez fort pour assumer seul les défis de sécurité civile, le gouvernement a décidé de porter secours à la Protection Civile Guinéenne à travers l’apport de moyens importants et la signature d’accords de coopération en la matière », a-t-elle insisté.
En conclusion, elle a laissé entendre que cette convention signée entre la République de Guinée et la République du Burkina Faso se veut donc une modalité juridique de résolution des problèmes guinéens.
« L’expertise et l’expérience du Burkina Faso dans le domaine de la Protection Civile seront mises à profit. L’Institut sous-régional de formation à la Protection Civile basé à Ouagadougou accueillera les cadres et stagiaires guinéens intervenant dans la Protection Civile », a-t-elle conclu.