Comme nous vous l’annoncions en primeur à travers un article de presse, le capitaine Alaoudine Barry de la Douane nationale a été interpellé par les services du Haut commandement de la Gendarmerie nationale, Direction de la Justice militaire hier mercredi 17 novembre 2021.
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A la suite de l’apparition de cet article de presse faisant état de l’interpellation d’un officier de la Douane à qui il est reproché de s’être exprimé publiquement à l’encontre des institutions de la République de Guinée, le Haut Commandant de la gendarmerie nationale Directeur de la Justice militaire à travers son chargé de communication apporte ce qui suit :
« Le capitaine Barry a été invité à s’exprimer sur ses agissements. Il a formellement reconnu qu’un article de presse le concernait personnellement en sa qualité d’officier des Douanes. Alors qu’il exprimait, au cours de son audition ses regrets, il a reconnu avoir failli à l’obligation de réserve que lui impose l’article 30, alinéa 2 du Statut particulier du personnel de l’administration des Douanes ; faute qui devra faire l’objet de traitement disciplinaire de sa hiérarchie. A l’issue des investigations judiciaires qui n’ont révélé cependant aucune infraction pénale, l’intéressé a été remis aux autorités dont il dépend administrativement », nous a confiés le lieutenant Aboubacar Saran Bangoura, chargé de communication du Haut commandement.
Recruté par Alpha Condé au compte du projet Rajeunir et féminiser l’administration publique, le capitaine Alaoudine Barry figure fait partie des 518 jeunes comptables publics. Il est intervenu au téléphone dans une émission à grande écoute de RFI pour dire que « ce n’est pas à cause du troisième mandat qu’il y a eu coup d’Etat en Guinée ».
Plus loin, le capitaine Barry a accusé dans la même émission le Colonel Mamadi Doumbouya d’être « un acteur majeur de ceux qui ont sécurisé le processus de la révision constitutionnelle ». Cette sortie publique d’un officier paramilitaire, chef de la cellule de ciblage des douanes de l’aéroport de Conakry est considérée comme une violation de son obligation de réserve prévue par les textes en vigueur.