Pour préserver l’environnement, le président de la transition, le Général Doumbouya Mamadi, a récemment promulgué un décret interdisant la fabrication, l’importation, la commercialisation et l’utilisation des emballages et objets en plastique à usage unique en République de Guinée. Cette mesure, ayant pour dessein la protection environnementale, a été saluée par l’Agence Nationale de l’Assainissement et de la Salubrité Publique (ANASP).
Interrogé ce mardi 24 septembre par Guineenews.org, l’assistant technique du directeur général de l’ANASP, Souleymane Traoré, a souligné que la préservation de l’environnement est intrinsèquement liée à la préservation de l’humanité.
« Je considère que cette initiative vient à point nommé. C’est une bataille que l’ANASP mène depuis ses débuts et qui débouche aujourd’hui sur une décision de grande envergure. Dans le cadre de l’embellissement des zones urbaines, l’ANASP s’est engagée à contribuer à l’amélioration du cadre de vie par le biais d’un assainissement de qualité”, martèle-t-il.
Selon les études dont nous disposons concernant la caractérisation des déchets dans le Grand Conakry, environ 1 800 tonnes de déchets sont générées quotidiennement, poursuit-il.
“Parmi lesquelles, 18 à 20 % sont constituées de déchets plastiques. L’interdiction réglementaire de l’importation, de la fabrication et de la commercialisation de cette fraction de déchets contenue dans les détritus que nous collectons quotidiennement est saluée par les autorités de l’Agence nationale de l’assainissement pour diverses raisons.
La première raison est que, compte tenu des 18 % de plus de 1 800 tonnes de déchets plastiques produits chaque jour, l’ANASP et ses partenaires se voient dans l’obligation de les collecter, de les transporter et de les déposer dans la décharge de la minière qui est saturée. Deuxièmement, nous avons installé des conteneurs le long des artères principales traversant les municipalités de Conakry et servant de réceptacles aux déchets.
Malheureusement, nous constatons que des chiffonniers informels transforment ces poubelles en zones de tri et, parfois, dans leur quête de matières plastiques, renversent les contenants, rendant ainsi la tâche des éboueurs encore plus ardue. Cependant, il est essentiel de comprendre que, du point de vue environnemental, l’interdiction de l’importation, de la commercialisation et même de la production d’objets en plastique à usage unique est plus qu’une simple mesure bénéfique”, se réjouit-il.
C’est pourquoi, doit-il, “les engagements en faveur de la réduction des impacts du changement climatique, qui entraînent actuellement des coûts économiques élevés liés au transport de plus de 18 % des 1 800 tonnes produites quotidiennement, révèlent la nécessité d’efforts financiers considérables dont les retombées ne sont pas entièrement viables. L’Agence nationale de l’assainissement, en tant que service public de l’État, collaborera étroitement avec le ministère de l’Environnement pour garantir une mise en œuvre efficace de cette réglementation.
Cette démarche revêt une importance primordiale, non seulement pour notre environnement et la préservation des vies humaines, végétales et animales, mais aussi pour notre économie. C’est pourquoi les autorités de l’Agence nationale apprécient pleinement cette décision.”