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Infrastructures : La nationale Labé-Mali dans un piteux état

La nationale n0 8, Labé-Mali, très pratiquée, est dans un état de dégradation très poussée.  Et cela n’est pas pour faciliter les choses aux usagers qui la fréquentent. Le projet de bitumage de cette route, tarde à voir le jour, malgré que, pour des fins de déguerpissement annoncés, des habitations ont déjà été marquées, tout le long  du trajet. Aujourd’hui, des marchands, des transporteurs et des agriculteurs, payent les frais de ce mauvais état de la route.

Environ, 120km séparent la ville de Labé, de celle de Mali. Par défaut de route en bon état, il faut de longues heures pour parcourir cette distance. L’accès est très difficile. Des parties caillouteuses et des collines, très accidentées et difficiles à arpenter, sont les calvaires auxquels sont exposés les usagers qui se rendent à Mali centre ou à Kédougou (Sénégal). « Les camionneurs enregistrent de nombreux dommages sur les bagages et marchandises qu’ils transportent, suite à l’embourbement des véhicules », indique Alpha Oumar Diallo, secrétaire administratif du syndicat des transporteurs de Mali. Et de poursuivre : « nos routes sont montagneuses, l’accès est très difficile. Les véhicules peuvent quitter ici dans la matinée et arriver très tard à Labé, après des heures de parcours. Sur le trajet qui mène au Sénégal, c’est la même chose. Pendant la saison pluvieuse, des véhicules s’embourbent pendant des jours et tout ce qu’ils transportent pourri, notamment les fruits et légumes. Cela entraîne des pertes pour tout le monde : agriculteurs, marchands et transporteurs.» 

Dans les années passées, les bureaux syndicaux des chauffeurs procédaient au reprofilage des parties les plus critiques. Cette saison, aucune initiative de ce genre n’a été entreprise. Ils s’attendaient tous, au début des travaux de bitumage annoncé, il y plusieurs années. Une promesse devenue une déception pour le secrétaire Général du syndicat des transporteurs et mécanique générale de la préfecture de Mali. « Cette année, la dégradation de la route nous a énormément fatigué, à Mali ici. Nous avons l’habitude de procéder au reprofilage de quelques parties dont l’accès est le plus difficile, jusqu’à la sous-préfecture de Tountouroun ( à quelques 15km de Labé). Mais cette année, nous n’avons rien fait, car les autorités nous avaient dit que le bitume allait être posé. Nous avons passé toute l’année, à attendre la matérialisation de ce projet. » 

On dit souvent que là où s’arrête la route, s’arrête aussi le développement. À Mali, pendant la saison des pluies, l’axe est parfois coupé à certains endroits. Pour sortir la préfecture de l’ornière, les responsables syndicaux ont tous les yeux rivés sur l’Etat guinéen. « Nous demandons aux autorités de nous aider à aménager les deux tronçons. Celui qui nous lie à la préfecture de Labé, on avait espoir de le voir bitumé, comme promis. Quant à la route Mali- Kédougou à la frontière du Sénégal, il fut un moment un projet de réfection a été annoncé. Malheureusement, il n’a pas abouti, » a lancé Alpha Oumar Diallo, secrétaire administratif du syndicat des transporteurs de Mali.

A noter que la banque islamique de développement (BID), a accordé un financement de près de 200 millions de dollars, pour le bitumage de cette route internationale Labé-Mali-Kédougou. A ce jour, le lancement effectif des travaux peine encore à se matérialiser.

Pour autant, les autorités ont tout à gagner, à  se préoccuper du maintien de cette route, en bon état.

D’autant qu’elles comprennent que la préfecture de Mali, fait partie des plus porteuses que compte le pays. Son potentiel agro-pastoral, sa faune, son relief et son climat particuliers, mais plus encore, l’immense statut touristique que lui confère la très célèbre ‘’dame du Mali’’, en font une destination de premier choix, dont l’intérêt se bonifie, au fil des ans. D’où l’avantage certain de bitumer cette route.

D’ici-là, quelques activités ponctuelles sont à relever.

C’est ainsi que, depuis le mois dernier, une entreprise (BTP) de la place, est sur le terrain, pour réaliser des travaux d’urgence, de traitement de points critiques. L’objectif étant d’améliorer l’état de la route et permettre une meilleure circulation.

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