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Infrastructures et équipements vandalisés : il n’y a pas que les TP à focaliser ‘’l’appétit’’ destructeur des pillards

Ces derniers jours, nous avons polarisé l’attention de nos lecteurs sur le sort que des pillards réservent aux lampadaires placés le long des rues. Ils les dépouillent de tout ce qu’ils contiennent : fils électriques, disjoncteur et câble de mise à la terre, en cuivre. Pour s’emparer de ces éléments, incorporés dans le ‘’ventre’’ du lampadaire, les pillards dévissent le couvercle placé sur le réverbère. Il suffit alors d’introduire la main et d’arracher fils, disjoncteur et câble. Du coup, ce geste crapuleux entraîne l’extinction immédiate et définitive de la lumière. Les conséquences ? Ils n’en ont cure. L’éclairage public compromis pour un temps indéterminé ? N’en parlez surtout pas ! Les indignations que leur geste suscite de partout ? Basta ! Ils n’ont rien entendu !

C’est dans un tel état d’esprit qu’ils opèrent. Hélas, impunément !  Du moins, jusque-là encore.

Cependant, il y a lieu de souligner que le pillage des infrastructures routières ne se limite pas qu’aux lampadaires. Le DG de l’ONR (Observatoire National des Routes) nous a rapporté que bon nombre d’équipements placés en attente sur la route, notamment les fers à béton et les éléments de coffrage, ne sont pas épargnés. Pour peu que le chantier connaisse un peu de relâche, les pillards les découpent, les démontent et les transfèrent vers des destinations inconnues.

Toujours, dans le domaine routier, il y a aussi les panneaux de signalisation qui font les frais de leur razzia. Ils sont tamponnés par des automobilistes. On les voit sur le bord des routes, souvent tordus, brisés et mis à terre. S’il y a bien ceux qui les ramassent, par contre, jamais on ne voit où on les amène.

L’on se souvient d’une tentative de pillage à laquelle les autorités avaient mis fin, sans attendre. C’était en 2004. A peine le pont sur la Fatala (long de 325 m, situé à Boffa, sur la RN3, à 145 km de Conakry) avait-il été ouvert à la circulation que des individus s’étaient attaqués à l’ouvrage pour en démonter les cornières. Leur tentative avait été définitivement annihilée. Depuis lors, jamais il n’y a eu  de récidive.

Quelque temps après, d’autres pillards avaient recyclé le même type d’opération, en s’attaquant cette fois aux pylônes de transport d’électricité plantés dans les zones isolées. Avec les conséquences qu’on peut imaginer, pour eux-mêmes d’abord ! Heureusement, cela n’a pas prospéré. Qui sait, ils ont peut-être mesuré l’énorme danger qui les guettait ?

A présent, ils ont orienté leurs pillages sur les poteaux électriques. En général, c’est l’élément protecteur que constituent les câbles de mise à la terre fixés sur le flanc de chacun d’eux, qu’ils coupent systématiquement. Une autre situation tout simplement inqualifiable, parce que porteuse de risques réels pour les citoyens.

Comme on le voit, on en arrive à se demander quelle réponse apporter à ces gestes crapuleux, pour ne pas dire criminels.

Nous y reviendrons.

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