A quelques heures du soixante sixième (66éme) anniversaire de l’accession de la république de Guinée à la souveraineté nationale, Guineenews a voulu interroger le passé. Pour ce faire, la rédaction régionale de Labé a sollicité l’analyse du doyen Mamadou Morou Sow, qui sans langue de bois, estime que les acquis de l’indépendance sont indéniables vis-à-vis de la colonisation et ses travaux forcés.
« Parler du 28 septembre et du 02 octobre 1958, c’est à la fois complexe et facile puisque le 28 septembre au moment où le peuple demandait son indépendance du joug colonial, nous nous étions des enfants. On ne pouvait pas savoir de quoi il s’agissait à l’époque. Mais au fil du temps, nous avons compris parce que quand nos parents nous expliquent que tous les travaux étaient des travaux forcés, sans rémunération, et qu’aujourd’hui tout ce qui se fait est réglementé et se fait par la volonté de tout un chacun. Tenant compte de cela, moi personnellement je salue les fêtes de l’indépendance, je salue l’indépendance totale et la proclamation de la république de Guinée le 02 octobre 1958. Ce fut un acquis positif. Mais il fallait vivre la colonisation pour le comprendre », entame-t-il.
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Abordant les acquis de l’indépendance, le doyen ne tergiverse pas. « L’indépendance a porté ses fruits même si moi je ne suis pas dans les conditions. Mais quand je pense aux parents du village, quand je pense à ce que j’ai connu dans mon village par rapport à ce qui se fait ou ce qui existe actuellement, je vais dire qu’il y a eu un progrès remarquable. Les gens qui travaillaient obligatoirement au profit des travaux forcés pour les maîtres du village, pour le chef de canton (…) Alors qu’aujourd’hui, chacun travaille pour soi-même. Si l’actuelle génération ignore tout ce qui s’est passé, alors nous qui avons connu un peu le passé historique du pays, nous pouvons nous estimer heureux pour ce qui est de l’indépendance du pays », insiste le doyen Mamadou Morou Sow.
Cette année, la république de Guinée célèbre ce 02 octobre l’an 66 de son accession à l’indépendance. Une fête qui devrait unir et mobiliser les fils et filles du pays autour de la nation.
