Dans la nuit du samedi 17 à dimanche 18 mars dernier, un grand incendie a ravagé le marché de Madina provoquant d’importants dégâts. Au lendemain de ce sinistre, la chambre nationale de commerce, d’industrie et d’artisanat (CCIAG) a constitué une commission mixte d’enquête et d’évaluation des pertes subies par les acteurs économiques. Un mois après, la commission a présenté ce samedi 28 avril à la presse le rapport de son travail.
Selon le trésorier de la chambre nationale de commerce, Mamadou Oury Yali Bah qui a présenté le rapport, l’incendie a ravagé au total 290 conteneurs, 78 tables et 24 ateliers de couture.
Les pertes en marchandises et liquidités sont estimées à 24 396 588 000 Fg (vingt quatre milliards trois cent quatre vingt seize millions cinq cent quatre vingt huit mille francs guinéens), selon le rapport fourni par la commission qui est composée des membres de la société civile, du ministère du Commerce, de la chambre de commerce, de la direction nationale du renseignement intérieur et des agents de la police nationale et de la gendarmerie.
Au nom des victimes, M. Bah a saisi l’occasion pour lancer un appel à l’endroit des personnes de bonne volonté pour une assistance aux sinistrés. Déjà, annonce-t-il, un compte a été ouvert à cet effet dans une banque de la place, lequel compte a enregistré à ce jour 70 730 000 FG (soixante dix millions sept cent trente mille).
Un autre appel a été aussi lancé cette fois à l’intention du chef de l’Etat pour qu’il accorde une grande attention à la sécurité des différents marchés, des commerçants et de leurs biens. « Une attention toute particulière doit être accordée au marché Madina qui apporte une grande contribution aux recettes fiscales et douanières enregistrées au budget national. D’où son appellation, poumon économique de notre pays », a-t-il fait remarquer.
Il faut souligner par ailleurs qu’après un mois et demi depuis cette catastrophe, les causes restent toujours floues. Officiellement, on avait accusé EDG (Electricité de Guinée) mais les victimes persistent que le marché est alimenté, via des cotisations, par des groupes électrogènes.