Les flammes qui ont commencé à la mi-février continuent de tout dévaster dans le village de Besseya Alphayabhé, à 7 kilomètres du chef-lieu de Dionfo qui est situé à l’est de la commune urbaine de Labé. A ce jour, seuls deux cases et deux parcs à bétail restent épargnés dans ce village, nous rapporte l’imam de la localité qui, est lui-même, une des nombreuses victimes de ce sinistre.
D’après le religieux, Thierno Alpha Amadou Diallo, les flammes qui ravagent les cases n’épargnent même plus les objets qui sont gardés dehors. Devant l’acharnement du feu, les habitants du village ne savent plus à quel saint se vouer. C’est la panique générale.
«La fois dernière, c’est un enfant qui a été pris à partie par les flammes. Même moi qui vous parle, j’ai été victime des flammes qui m’ont brulé le dos. J’ai failli y laisser ma vie. C’est environ 100 personnes qui dorment, depuis le déclenchement de ce feu, à la belle étoile et sans couverture ici à Besseya Alphayabhé. Vraiment, c’est très difficile en ce moment pour nous. Car, il n’y a plus de nourritures. Nous avons tout perdu. Mêmes les maisons en dur ne sont pas épargnées», a-t-il expliqué.
À lire aussi
De son côté, le sous-préfet de Dionfo, qui confirme cette situation de détresse de ce district de Besseya Alphayabhé, appelle à son tour au secours pour circonscrire ce feu qui ne cesse de semer la désolation.
«En plus des femmes, certains témoignages nous ont fait part des jets de pierres qui auraient fait des blessés dans les rangs des élèves qui se rendaient tranquillement à l’école. L’origine de ces jets de pierres n’a pour l’instant pas été déterminée», rappelle le Sous-préfet.
Il faut, par ailleurs, rappeler que des experts français avaient en 2016 fait une étude approfondie sur les feux dits mystérieux qui se déclarent dans plusieurs préfectures de la Guinée en général et au Fouta Djallon en particulier.
Ces experts avaient avancé des explications scientifiques à ce phénomène qui se déclare très souvent en saison sèche et dont les dégâts sont parfois inestimables.