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Inadéquation entre la formation et les besoins du marché : quelques pistes de solutions

Chaque année en Guinée, selon le Bureau de Stratégie et de Développement du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, les institutions d’enseignement supérieur déversent sur le marché de l’emploi plus de 21 866 diplômés dont 5 958 filles. Malheureusement, seulement quelques-uns arrivent à trouver de l’emploi ou à créer leurs propres entreprises. Pour réfléchir sur cette problématique, le ministère de l’Enseignement supérieur, va organiser du 26 au 28 janvier prochain, une concertation sous le thème : «Cartographie des filières et programmes de formation en République de Guinée : quels programmes pour l’employabilité des diplômés issus de l’Enseignement supérieur ? »

« Ces journées sont organisées afin d’impliquer le secteur socioéconomique dans la définition des compétences de formation, le suivi et l’évaluation ainsi que le financement direct et indirect des programmes de formation de l’enseignement supérieur », a indiqué le ministre de l’Enseignement supérieur, Diaka Sidibé, lors d’un point de presse qu’elle organisé ce 14 janvier 2022 à son département.

« Pour des raisons probables d’inadéquation entre la formation et le besoin des entreprises, nos jeunes diplômés rencontrent d’énormes difficultés à bénéficier des opportunités de recrutement. Face à cette situation, plusieurs questions s’imposent : Comment résoudre ce paradoxe ? Comment favoriser le recrutement de la main-d’œuvre guinéenne pour la gestion des entreprises fonctionnelles et des grands projets en cours de réalisation ? Comment aider la jeunesse à apporter sa contribution au développement de notre pays, par la création et la pérennisation d’entreprises innovantes dans les divers secteurs socioéconomiques ? Faut-il rénover ou faire une refondation complète du système de formation et du réseau d’institutions qui les abrite ? Quels moyens et quels modes de financement faut-il pour réussir ? Quelle peut être la participation du secteur socioéconomique et des partenaires internationaux au financement des programmes de formation et quels mécanismes mettre en œuvre pour cela ? C’est dans le but de répondre à toutes ces interrogations et bien d’autres, et surtout pour esquisser les pistes de solutions que le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation organise ces journées de concertation, en vue de définir les bases d’une réforme des programmes favorisant l’employabilité des diplômés », a expliqué Diaka Sidibé, avant d’ajouter que pour aider les jeunes guinéens à avoir une formation de qualité afin d’obtenir de l’emploi, elle envisage d’inscrire ces journées de concertation dans la durée pour leur « donner une régularité et récolter les fruits des nombreuses réformes engagées dans le domaine de l’Enseignement supérieur. Ces Journées de Concertation ne pourront nous être profitables qu’à la seule condition d’en tirer des pistes de solutions et de les inscrire dans un processus d’amélioration continue de nos programmes de formations universitaires. »

Plus loin, elle soutient que les universités guinéennes ont intérêt à s’ouvrir aux autres pour profiter des énormes opportunités d’échanges d’études. « C’est cet impératif qui justifie la nécessité pour le département de trouver et conclure plusieurs accords de partenariat et de conventions avec d’autres universités africaines et occidentales », a-t-elle souligné.

Il faut rappeler qu’actuellement, selon l’Agence nationale d’assurance qualité (ANAQ), la Guinée compte  plus de 78 Programmes de formation répartis dans 49 Institutions d’enseignement supérieur (IES) dont 17 publiques.

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