Bakary Fofana, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui avait été évincé de son poste par une fronde ourdie par des commissaires de cet organe, vient de sortir du bois, après une longue période d’hibernation. Il saisit ainsi l’opportunité qu’offrent les convulsions politiques actuelles pour rebondir, en se fendant d’une déclaration dans laquelle, l’ancien président de la Ceni interpelle les acteurs du landerneau politique guinéen sur le fait que le pays allait droit dans le mur.
Dans sa sortie qui sonne comme une rebuffade, Bakary Fofana ne porte pas de gants et dénonce le fait que l’on vive dorénavant dans une société en perte de repères. Et que l’on tende de plus en plus vers un enlisement de la situation.
Pour lui la Guinée est un pays où ‘’il y a de moins en moins de justice entre les populations. Avec un pouvoir qui divise et des politiques qui se déchirent, entrainant avec elles la collectivité nationale.’’
‘’Quand la société civile elle, perd son identité, sa raison d’être et devient instrument’’, selon lui.
Bakary Fofana dénonce le fait que l’on soit prompt à créer des ‘’Associations, des sociétés privées, des mouvements politiques, des organisations sociales, au service de la collectivité, soi-disant. Mais qu’au contraire, c’est davantage pour satisfaire notre ego économique, matériel, politique, de reconnaissance sociale’’, peste-t-il.
Se demandant où est finalement le civisme. L’ancien président de la Ceni a rappelé dans la foulée que la Guinée et les Guinéens ont besoin ‘’de paix, de concorde, d’unité et de développement’’.
Dans sa déclaration Bakary se range dans le camp de ceux qui sont opposés au compromis et autre compromission qui gangrènent notre démocratie.
Pour finir Bakary recommande à la classe politique de pratiquer ‘’la sagesse publique. Car la mésentente retarde le progrès et la violence détruit un pays.’’
Bakary Fofana, en interpelant personnellement le chef de l’Etat, à ouvrir les yeux, pendant qu’il est temps, afin de redresser la barre, fait ainsi son chemin de damas. Lui qui il faut bien le rappeler, avait été taxé à tort ou à raison comme étant un affidé du régime. Qui était au service exclusif du système.
Mais c’est comme si tout cela était désormais derrière nous.