En conférence de presse ce vendredi 22 mai, l’Association des Fondateurs des Écoles Privées de Guinée (AFEP -GUI) a fait la situation actuelle des enseignants des écoles privées et des Fondateurs.
Le porte-parole de l’AFEP-GUI Roland Sossou a rappelé à la presse que le non-paiement du reliquat des frais de scolarité pour 2020 par les parents d’élèves entraine une cessation des paiements (salaires et autre frais de fonctionnement) au sein des écoles privées.
D’après lui, plusieurs écoles privées en location et/ou endettées auprès des banques, des prestataires, des fournisseurs et des institutions de microfinances ne sont plus solvables.
Pour lui, les enseignants des écoles privées ainsi que le personnel administratif assistent impuissamment à la détérioration ou la destruction soudaine et brutale de leur pouvoir d’achat. Comme corolaire les enseignants tombent dans le dénuement total pouvant pousser certains à la mendicité car ne pouvant pas plus payer les loyers de leurs résidences, leur nourriture quotidienne, les frais de santé et de déplacement, a-t-il souligné.
Poursuivant, il a indiqué que la précarité dans laquelle les enseignants et les écoles tombent est humainement et moralement insupportable. « Aux conséquences de la pandémie, s’ajoutent les effets pervers des innombrables manifestations politiques et des grèves intempestives dans le secteur éducatif », a-t-il déploré.
A en croire M. Sossou, si rien n’est fait, beaucoup d’écoles privées risquent de fermer définitivement et cela jouera négativement sur la capacité d’accueil du secteur privé. « Cela aggraverait la pléthore dans les écoles publiques dès la l’année prochaine », a-t-il prévenu.