Le ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME a animé jeudi un point de presse dans un réceptif hôtelier à Kindia. Dr Bernard a expliqué à la presse les problèmes auxquels sont confrontés son Département ainsi que des solutions envisagées pour corriger les dysfonctionnements.
Dans son allocution, le ministre Gomou a d’abord exprimé son indignation face à des pratiques peu reluisantes dont se livrent certains commerçants mais aussi certains fonctionnaires du département.
« À l’intérieur, il faut le noter ce que nous avons vu n’est pas reluisant. Au niveau du ministère du Commerce, il y a 1 800 fonctionnaires qui sont enregistrés. Quand nous avons fait le tour du pays à l’exception de Conakry, nous avons à l’intérieur 140 fonctionnaires. Cela dénote que le ministère du Commerce est quasiment un ministère absent à l’intérieur du pays. Or, dans les documents administratifs que nous avons vu au niveau du departement, il y a presque 450 fonctionnaires inscrits dans les documents devant travailler normalement à l’intérieur du pays.
Les fonctionnaires n’ont pas de bureaux. Par endroit, il n’y a pas d’infrastructures adéquates. Ils n’ont ni ordinateurs, ni bureaus. A cela s’ajoute également que la plupart des activités sont menées par des stagiaires et dans certains cas, nous avons rencontrés des stagiaires qui ont fait dix ans », a déploré le ministre Bernard Gomou.
Plus loin le ministre est revenu sur la situation du Commerce à l’intérieur du pays ainsi que les établissements abritant des marchés. « Notre commerce est désorganisé. Aujourd’hui, à l’intérieur, on ne fait pas la différence entre qui fait le commerce du gros, qui fait le commerce du détail et qui fait le commerce du semi détail et les marchés sont devenus très exigus. La plupart des marchés sont au centre de nos villes », a-t-il ajouté.
Sur la question des industries, plusieurs anomalies ont été constatées par les équipes sur le terrain. « L’ouverture de quelques industries que nous avons visitées, nous avons constaté que les actes sont pris par un gouverneur ou par un préfet. Or, normalement pour implanter une usine en république de Guinée, il faut que la direction nationale de l’industrie puisse étudier le dossier être remonté. C’est le ministre qui doit signer le document d’implantation et d’exploitation d’une unité industrielle », a-t-il précisé.
De retour de cette immersion gouvernementale à l’intérieur du pays, le ministre du Commerce a annoncé que des mesures urgentes seront prises par son département afin d’examiner les problèmes dont soufre son secteur pour trouver des solutions. L’objectif est de redynamiser le secteur du Commerce, de l’industrie et des PME, a-t-il dit.