Dans son réquisitoire ce vendredi 17 janvier, le Procureur général près le Tribunal de Première Instance (TPI) de Mafanco a requis huit mois de prison et une amande de 500 mille francs guinéens contre les syndicalistes enseignants. Pour la défense, ce réquisitoire est bâclé sans pouvoir rapporter la moindre preuve. Lisez plutôt sa réaction au sortir du tribunal ce soir :
« Nous avons commencé l’audience hier et elle a continué aujourd’hui. En principe, après nos plaidoiries, nous attendions à ce que le tribunal délibère sur siège. Il a été démontré dans les débats que les infractions reprochées à nos clients ne sont pas constituées. Il a été également démontré que cette affaire est la primauté de l’injustice sur le droit. Parce que nous ne pouvons pas comprendre, comment se fait-il qu’un proviseur militant dévêtisse un de ses enseignants devant les élèves, qu’une plainte régulière soit portée contre ce proviseur mais, à notre grande surprise, ce sont des innocents qui sont venus lui demander ce qui s’est passé, qui se sont retrouvés en prison, y compris cet enseignant victime qu’il a déshabillé devant les élèves. Nous avons dit devant le procureur que tout soleil fini par se coucher. Le procureur a eu du mal à démontrer la constitution des infractions. Il est rentré dans une littérature creuse, des propos vagues sans pouvoir rapporter la moindre preuve. C’est un réquisitoire bâclé qu’il a fait… Conformément à l’article 497, le juge ne peut fonder sa décision que sur des preuves qui ont été contradictoirement discutées à l’audience. Nous avons discuté des cas de coups et blessures qui ne peuvent être rapportés matériellement par un certificat médico-légal. Or, le procureur n’a pas pu apporter même une simple ordonnance médicale. Aucune démonstration des preuves n’a été faite et c’est pourquoi d’ailleurs, le tribunal ne va pas lui suivre et il ne rentrera pas dans a condamnation», espère Me Faya Gabriel Kamano.
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