A quelques jours de la rentrée scolaire 2020-2021, prévue ce 1er décembre 2020 comme annoncée par le Ministère de l’Education National et de l’Alphabétisation, les parents d’élèves peinent à faire face en même temps aux frais de scolarité et aux fournitures scolaires de leurs enfants. La seule raison est que le marché des fournitures scolaires est inabordable ces derniers temps dans la cité minière de Fria, a-t-on constaté sur place.
Les mamans sont les plus inquiètes. Comme Salématou Camara, accompagnée de ces deux filles, venues au marché pour se procurer des tenues et des effets scolaires, est surprise de la montée brusque des prix.
« C’est vraiment pas croyable que du coût, les prix des fournitures scolaires ont augmenté sur le marché. Je viens de payer la première tranche de la scolarité de mes deux filles et je venais ce matin pour les fournitures, voilà ce que je trouve encore ici, c’est vraiment incroyable ce qui se passe en Guinée», s’étonne-t- elle.
Cette hausse des prix n’est pas un effet du hasard selon Hamidou Barry vendeur de tenues scolaires, ce sont les taxes auxquelles ils font face qui les obligent à procéder à une légère augmentation pour aussi combler ce manque à gagner.
« Ce n’est pas fait exprès d’augmenter les prix des tenues scolaires. Moi aussi je suis un parent d’élève. Je vends le mètre de tenue carrelée en coton à 20 000 Fg, les Kakis, les bleus- blancs de bonne qualité à 25 000 le mètre. C’est parce qu’on nous taxe trop et le transport coûte cher», s’explique-t-il.
Au rayon des cahiers, livres et autres, Fanta Coulibaly bien installée derrière sa marchandise invite les parents et les enfants à s’intéresser à ces articles, là aussi les prix sont autres choses, c’est le même refrain.
« Je vends le paquet de cahiers, entre 18.000 fg et 20.000 fg, avant je le vendais à 15.000 fg. Les sacs, pour espérer une bonne qualité occasion Bruxelles, coûtent entre 100.000 fg et 180.000 FG. Nous les prenons chez les grossistes, on paie aussi le transport pour avoir 1000 à 2000 fg de bénéfice», nous confie-t-elle.
Ce n’est pas seulement les parents d’élèves qui paient le lourd tribut. Tout laisse à croire que cette rentrée scolaire coïncide avec la veille des fêtes de fin d’année, et c’est le moment de la traite des commerçants qui profitent de ces moments pour faire leurs chiffres d’affaires. Tout le monde est frappé.