« Le réajustement des prix des produits pétroliers à la pompe intervenu le 1er juillet 2018 ». Tel est le thème d’une conférence de presse animée conjointement par les ministres Diakaria Koulibaly, des Hydrocarbures, Ismael Dioubaté, du Budget, Boubacar Barry, du Commerce et Lansana Komara de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle, de l’Emploi et du Travail.
Il s’agissait pour ces membres du gouvernement concernés par la mesure du réajustement du prix du carburant à la pompe d’expliquer les motifs et surtout d’afficher leur engagement à poursuivre le dialogue avec les syndicats autour des mesures d’accompagnement dudit réajustement.
Le ministre des Hydrocarbures a rappelé, parlant du poids des subventions de l’impact sur les objectifs budgétaires, que la flambée du cours du baril à l’international a entrainé pour les importateurs un renchérichement du coût de l’importation des produits raffinés.
Selon Diakaria Koulibaly, le maintien du prix du carburant à 8 000 GNF/L a contraint le gouvernement depuis octobre 2017 de consentir des subventions de plus en plus fortes sous formes de renonciation partielle à ses droits et taxes.
Ainsi, a-t-il poursuivi, d’octobre 2017 à juin 2018, le montant des réductions des coûts des droits et taxes sur la fiscalité pétrolière a évolué crescendo et s’élève à un montant global d’environ 736 milliards GNF.
Pour ce mois de juin, pour chaque litre vendu à la pompe, la subvention est de : 1940 GNF l’essence, 2040 GNF pour le gasoil et 2011 GNF pour le pétrole lampant.
« Le prix moyen dans les pays voisins comme la Mali, le Sénégal et la Côte d’Ivoire se situe autour de 11 500/L soit un différentiel de prix de 3 500 FG/L. D’où la nécessité d’ajuster le prix du carburant afin de permettre à l’Etat de conforter sa surface financière et de redresser conséquemment le dérapage qui prévaut », a expliqué Diakaria Koulibaly pour justifier la hausse du prix du carburant à la pompe.
Le gouvernement est accusé d’avoir pris une décision unilatérale, pour n’avoir pas tenu compte de l’avis des syndicats. En réponse, les ministres présents à la conférence de presse ont tour à tour annoncé leur désir de poursuivre les négociations dès ce mercredi 5 juillet avec les syndicats autour des mesures d’accompagnement afin de parvenir à une décision consensuelle qui pourrait contribuer au maintien d’un climat de quiétude dans le pays.