« Il faut être honnête, nous consommons des produits que nous produisons en faible quantité et qui nous coûtent cher, alors que nous produisons d’autres articles à haut rendement qui ne sont pas aussi coûteux. C’est notamment le cas des tubercules… Il est de plus en plus nécessaire de sensibiliser sur la consommation d’autres produits pour alléger le poids de la consommation des articles devenus chers et qui ne sont pas locaux »
En marge de la signature du protocole d’accord portant sur l’approvisionnement du marché et la fixation des prix des denrées de première nécessité, le ministre du Budget a attiré l’attention sur la consommation des denrées de production locale. Il explique que la récente augmentation des prix de certaines denrées est due aux phénomènes climatiques et sécuritaires extrêmes dans le monde. « Du côté de l’Asie, Elminio agit, rendant les terres de plus en plus arides et improductives. Chaque pays veut protéger sa population ; l’Inde, qui nourrissait le monde, a décidé de restreindre les exportations de céréales, notamment de riz, à l’exception du Basmati, leur produit de luxe vendu cher et consommé par les populations aisées sans problème. Les produits de consommation courante ont été interdits ou pénalisés avec des tarifs supplémentaires. Ce qui a impacté les prix à l’arrivée« , a souligné Lancinet Condé, ministre du Budget.
Même si l’État a mis en place des mesures pour maintenir le dédouanement de la tonne métrique à 100 dollars, espérant ainsi soulager le panier de la ménagère par rapport aux prix affichés à Conakry et à l’intérieur du pays, M. Condé estime qu’à long terme, il est essentiel de migrer vers la consommation des denrées produites localement.
« Il faut être honnête, nous consommons des produits que nous produisons en faible quantité et qui nous coûtent cher, alors que nous produisons d’autres articles à haut rendement et moins coûteux, tels que les tubercules (manioc, igname, patate…). Il est de plus en plus nécessaire de sensibiliser à la consommation d’autres produits pour alléger le poids de la consommation des articles devenus chers et qui ne sont pas locaux« , a-t-il déclaré avant d’interpeller la partie commerce de l’État sur la nécessité de veiller à l’application du protocole.
« L’État ne doit pas renoncer indûment à ses recettes, mais cela ne doit pas se faire au profit de superprofits pour certains individus. C’est dans l’intérêt de la population. La surveillance s’impose. Du côté de la chambre de commerce, ils ont bénéficié d’un avantage et doivent veiller à ce que leurs collègues respectent correctement les règles. Du côté de la population, la vigilance est primordiale. Le numéro gratuit 142 est dédié à la vigilance. N’hésitez pas à appeler si quelqu’un vend à un prix différent de celui convenu« , a-t-il conclu.