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HASIGUI, le fleuron de la coopération sanitaire sino-guinéenne

Loin d’être des slogans politiques creux, les valeurs cardinales d’inclusivité, de mutualisme, de partage, de multilatéralisme, d’interconnectivité, de réciprocité et de solidarité, tant défendues par la Chine à travers l’Initiative de la ‘’Ceinture et la Route’’, dans les relations internationales entre les peuples, s’imposent de plus en plus comme des évidences dans plusieurs pays du monde. Notamment ceux du Sud global, où les infrastructures essentielles à la transformation qualitative des conditions de vie des populations et au développement économique, poussent à profusion.

La Guinée, premier pays subsaharien à avoir établi la coopération bilatérale avec la Chine, s’inscrit pleinement dans cette nouvelle dynamique. C’est dans cet esprit de solidarité que la République populaire de Chine, sous le leadership du président XI Jinping, s’est engagée à soutenir le développement sanitaire de la Guinée en construisant un établissement hospitalier de référence baptisé ‘’Hôpital de l’Amitié Sino-Guinéenne’’ (HASIGUI).

Bâti sur une superficie de 10 208m², cet hôpital situé à Conakry, dans le quartier Kipé, non loin de la Cité des médecins, commune de Ratoma, a été construit et équipé pour un montant de plus de 80 millions de dollars Us, financé intégralement par le gouvernement chinois.

Cette majestueuse structure sanitaire, dotée des services spécialisés, d’une centaine de lits d’hospitalisation et d’équipements de dernière génération, contribue à réduire significativement le taux d’évacuation sanitaire qui constitue une véritable ‘’hémorragie’’ financière pour la Guinée.

En effet, d’après les dernières statistiques publiées par le ministère de la Santé, les évacuations sanitaires coûtent chaque année environ 15 milliards de francs guinéens aux patients (individuels ou pris en charge par l’Etat).

HASIGUI, d’hôpital spécialisé à celui de référence et pionnier de la lutte contre les évacuations sanitaires

Aujourd’hui, après l’achèvement des travaux d’extension également financés par la partie chinoise ; l’opérationnalisation des nouveaux services et grâce à l’acquisition de nouveau matériel médical de très haute qualité, dont un scanner de 64 barrettes, une IRM de 1,5 Tesla, une radiographie numérisée, les prestations de l’établissement satisfont largement les usagers. A l’image de Fatoumata Touré, une patiente quinquagénaire rencontrée par notre équipe de reportage dans son lit d’hospitalisation.

« Je suis venue à l’hôpital sino-guinéen très souffrante. Le premier traitement d’un patient, c’est l’accueil. J’ai été accueillie au point que j’ai retrouvé ma santé à 70%. Quand je suis arrivée, à moins de 30 minutes, tout le monde était autour de moi. Et à moins de 20 minutes, j’ai reçu le traitement. Ensuite, on m’a rassurée que tout allait bien se passer. C’est ainsi et après les urgences, on m’a fait hospitaliser en neurochirurgie. Depuis que je suis là, j’avoue que je suis bien traitée. Toute la journée, on me demande si je n’ai pas des douleurs, est-ce que ça va, comment je me sens ? Selon les réponses que je donne, on réagit. L’autre constat qui m’a marqué, c’est la propreté de l’hôpital. Parce que tout est très propre, ici. Et il y a tout ce qu’il faut pour l’hygiène », s’est-elle réjouie tout en saluant la qualité de cette coopération bilatérale qui lui permet de bénéficier des soins adéquats et accessibles sans quitter le pays.

De son côté, le Directeur général de l’hôpital, exprime également sa satisfaction quant aux performances de son équipe soignante et au soutien constant des experts de la mission médicale chinoise lors de certaines interventions chirurgicales de pointe.

«Après avoir analysé l’hémorragie financière de l’État liée à l’évacuation sanitaire, nous avons ciblé les services qui causent le plus de dépenses. Ce sont ces services qui se trouvent ici.

Par exemple, dans le service de neurochirurgie, nous effectuons des interventions chirurgicales en collaboration avec la mission médicale chinoise, une première en Guinée. Ce service a réalisé une intervention chirurgicale sur une tumeur de la base du crâne, en passant par la cavité nasale sans ouvrir le crâne, une procédure extrêmement délicate et risquée.

Nous avons également mis en place un centre de neurosciences équipé pour former les jeunes neurochirurgiens à la suture des petits vaisseaux invisibles à l’œil nu, en utilisant des appareils de nouvelle génération qui permettent de visualiser le cerveau pendant et après l’intervention.

En ce qui concerne le service de cardiologie, nous avons évolué vers la cardiologie interventionnelle. Autrefois, de nombreux Guinéens devaient aller à l’étranger pour traiter une insuffisance cardiaque. Aujourd’hui, ce traitement est disponible à l’hôpital de l’amitié sino-guinéenne grâce à notre centre de cathétérisme cardiaque. Ce centre permet de diagnostiquer les insuffisances cardiaques et de déterminer si un patient a besoin d’un ou plusieurs stents. Nous effectuons d’abord un diagnostic coronarien en envoyant des contrastes pour localiser l’obstruction et déterminer le traitement nécessaire. Cette procédure se fait désormais ici et contribue à réduire le nombre de patients souffrant de cette pathologie. On y effectue non seulement la chirurgie vasculaire mais aussi l’angiographie cérébrale et l’artériographie. C’est un progrès significatif pour la qualité des soins dans notre système de santé.

Notre structure est la pionnière en Guinée dans la prise en charge de ces pathologies », explique le Dr Mohamed Diané, avant d’affirmer toute sa fierté et sa gratitude envers la coopération Chine-Guinée qui a permis de transformer profondément cet hôpital en une véritable référence accessible à tous les patients.

Un reportage réalisé par Camara Moro Amara en collaboration avec Alhassane Bah

 

 

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