Ce samedi 10 juin, le football guinéen nous a offert deux images au cours d’un même match. L’une étant la qualité du spectacle produit par les deux équipes et l’autre, la chienlit digne d’un football d’amateurs qui a marqué cette rencontre.
Pour la première image, on pouvait s’y attendre. Ce sont les deux ogres de la saison qui s’affrontaient ce samedi. Mieux, c’était un match décisif pour le titre. Par ailleurs, ce match était aussi l’expression sur le terrain de la rivalité Antonio-KPC, les deux grands mécènes du football guinéen. Il était donc évident que chacune des deux équipes allait se donner corps et âme pour venir à bout de l’autre. Plus que le titre, il y avait la fierté des deux mécènes en jeu. Ces enjeux conjugués ont produit un fort engouement autour de la rencontre.
Au stade comme devant la télé, le Hafia-Horoya de ce samedi aura été l’une des rencontres les plus suivies des 10 voire 15 dernières années. Et les 22 acteurs et leurs coachs n’ont pas déçu les spectateurs. Trois buts dont un refusé, du suspens, du tactique…On a eu droit à l’un des matches de l’année si ce n’est le matche de l’année. Dans les tribunes, l’ambiance était extraordinaire.
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Le bémol aura été la chienlit qui a marqué cette rencontre. En partie à cause de l’arbitrage qui n’aura pas été du tout à la hauteur de l’événement. Mais aussi, de la tension qui était déjà palpable avant le coup d’envoi. On a vu des joueurs et encadreurs du Horoya s’en prendre vertement au corps arbitral. Les arbitres ont donc dû quitter la pelouse sous escorte policière. On a aussi vu des supporters envahir la pelouse avant le coup de sifflet final.
Rien de tout cela n’honore l’image du football guinéen. Pourtant, la Ligue avait prévenu en appelant les deux clubs au fair-play. Il lui revient de tirer les conséquences de la pagaille d’hier pour désormais éviter au football guinéen cette autre image qu’on a vue hier.