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Habitat : la base de données du cadastre de la Moyenne Guinée minimise les conflits à Labé

Initié en 2019 par le département de l’urbanisme et de l’habitat, la base de données du cadastre de toute la Moyenne Guinée est opérationnelle depuis 2020. Méconnu du grand public, cet outil cadastral commence désormais à gagner le cœur des populations de Labé et environs vu qu’il réduit considérablement les problèmes fonciers dans la localité. En plus, la Moyenne Guinée serait la toute première région à se doter d’un tel outil à l’intérieur du pays.

Diallo Karamoko Bella, le directeur régional adjoint de l’urbanisme, de l’habitat et de l’aménagement du territoire de Labé est le principal réalisateur de la chose. « La base de données du cadastre de la Moyenne Guinée, c’est un fichier qui regroupe tous les titres fonciers établis en Moyenne Guinée. C’est cette base de données qui nous permet d’apprécier tout nouveau dossier d’immatriculation foncière. On peut tout de suite savoir s’il y avait déjà un premier titre foncier, est-ce que c’est un morcellement de titre foncier ou bien il y a une superposition de titres fonciers. On a toutes les informations concernant l’occupation ou l’occupant de la parcelle. Donc, ce sont tous ces titres fonciers  regroupés dans cette base de données qu’on a appelé la base de données du cadastre foncier de la Moyenne Guinée », entame-t-il.

Après cet exploit, les cadres de l’habitat n’ont pas voulu se limiter à ce stade : « c’est que le cadastre de Labé, la gestion est un peu difficile parce que beaucoup de plans d’aménagement se retrouvent avec des agents dans leurs sacs ou bien à domicile. Ce qui fait que des fois pour identifier des parcelles. ça devient un peu difficile. Donc, on s’est dit, de ne pas seulement se limiter à cette base de données. Mais qu’on a besoin d’avoir un autre outil pour apprécier tout ce qui est plans de masses afin d’éviter une superposition de plan de masse.

Si vous vous rappelez bien la dernière fois le ministre de l’habitat, sa première décision était de dire qu’il n’y a pas de vente de parcelle sans titre foncier. C’est tout à fait normal et ça évite les conflits parce que si c’est titré, on a tout de suite une trace.

Mais les plans de masse, on ne peut pas les tracer parce que la différence entre le titre foncier et le plan de masse, c’est que le titre foncier, contient un plan de masse qui a des coordonnées et ce sont ces coordonnées qui nous permettent de créer la base de données ».

Et de poursuivre : « donc, on a vu qu’à des endroits, les géomètres n’arrivent pas vraiment à fixer les parcellaires suivant les plans d’aménagement que nous faisons. On s’est dit pourquoi ne pas numériser les plans d’aménagement que nous avons. Donc, on a commencé d’abord par scanner tous les plans d’aménagement qu’on a trouvés pour éviter qu’il y ait perte ou restructuration de ces plans pour les sécuriser.

Et après, on a formé des jeunes agents qui sont avec nous pour qu’ils nous aident à numériser ces plans et les géo-référencer c’est-à-dire faire de sorte que tout plan qui se retrouve dans notre aménagement de la ville puisse être tout de suite identifié sur le terrain. Donc, à partir de ces coordonnées, on peut rechercher la parcelle et la retrouver directement sur le terrain », enchaîne Karamoko Bella Diallo.

A en croire au directeur régional adjoint de l’urbanisme de Labé, il l’a fallu 08 mois d’intenses travaux pour opérationnaliser cette base de données : « cette base de données est opérationnelle depuis 2020 parce que c’est en 2019 que le ministère de la ville a organisé une session de formation à Conakry où toutes les directions régionales étaient représentées.

Mais, pratiquement seule Labé a réussi à créer sa base de données. Donc, ça m’a pris 08 mois pour créer cette base de données. Et pour cette création, il fallait que je rentre dans les archives de la conservation foncière, photocopier tous les plans de masse des titres fonciers. Donc pratiquement depuis 2020, la base de données du cadastre de la Moyenne Guinée est opérationnelle au niveau de Labé », souligne-t-il.

Et depuis, elle semble faire ses preuves. « Pratiquement le gens viennent juste consulter la base de données pour voir s’ils ne sont pas dans un domaine public surtout les gens qui sont autour de l’aéroport,  à Thiallakoun ou à côté du CFEL ou bien Kouroula dans le quartier administratif. Ce que c’e sont des gens qui craignent, est-ce qu’ils ne sont pas déjà dans une réserve de l’Etat. Donc, on a tous les titres fonciers que ça soit privé ou de l’Etat dans cette base de données. C’est ce qui fait que si quelqu’un vient pour vérifier une parcelle qu’on la propose, on envoie un agent pour faire l’expertise » a-t-il conclu.

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