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Guinée : Y a-t-il un soupçon de réseau terroriste en formation ?

La question fait couler de la sueur froide dans le dos. A un moment donné, on avait entendu qu’un réseau djihadiste était en formation à Labé, une ramification venant du Sénégal (ou du Mali). Dans les années 2002-2004, on parlait d’un homme tout de noir couvert, un « ninja » avec un fusil, pris en train de braquer une banque. Plus tard, on racontait que des femmes en voile intégral, des « wahabia », se faisaient agresser dans la zone du Concasseur pour peu qu’elles fissent un faux pas dans le marché pour bousculer des personnes par inadvertance.

Finalement, ces femmes masquées déménageront en direction de  la zone de Ratoma-Démoudoula. Depuis, on n’a plus rien entendu comme échauffourées et heurts avec ces femmes ostracisées. On connait également des jeunes femmes refuser catégoriquement de se voiler dans leur foyer, à la demande de leur époux, sous peine de divorce.

Les esprits se calmèrent depuis, voilà que la psychose revient avec le démantèlement d’un réseau de 30 djihadistes dirigés par l’imam Ndao, au Sénégal. On dit que ce réseau aurait des ramifications en Gambie, en Guinée-Bissau  et en Guinée, ici, à Conakry. Un peu auparavant, dans la période ou dans l’intervalle du procès des Fatou-Badiard, AOB et Cie pour l’attaque au domicile de Alpha Condé, on a parlé de l’arrestation d’un terroriste à Boké, en provenance de la Mauritanie via le Sénégal, cela avait rassuré un temps. Les choses vont et viennent, s’estompent, reprennent. C’est là où il faut redoubler de vigilance et ne pas s’endormir par la monotonie.

Même si le réseau de l’iman Ndao est décapité préventivement, il est à craindre que ce réseau comporte des cellules dormantes, mais ce qui est plus à craindre, c’est la corruption et surtout le laxisme qui existent au sein des hommes en uniforme, qui sont plus intéressés par ce qu’ils obtiennent des personnes en circulation que ce qu’ils véhiculent, quant aux papiers d’identité, ça s’achète comme des cacahuètes.

Anecdote: On est allé dernièrement chercher un passeport biométrique. Dans les années 1970-2000, dans tous les commissariats ou autres, on s’entendait appeler très fréquemment par des fonctionnaires et des officiers de police. Ils ont tous disparu de la circulation par l’âge et remplacés par de jeunes et nouveaux fonctionnaires de police. Sous le grand hall d’enregistrement des identités, l’on se disputait sur l’identité du bravo : «  Il est Guinéen, ses papiers sont en règle depuis que tu n’es même pas né », disait l’un d’eux. Un autre me demanda si je comprends maninka et il commença de me parler dans la langue des mangeur de Kenda (Soumbara), je lui dis qu’en soussous, je le damerais. Ils en furent convaincus.

Si tous les agents des frontières procèdent de la même façon, il y aurait peu de chance qu’un djihadiste s’infiltre, mais ce n’est pas sûr qu’ils le fassent comme ceux des passeports. La difficulté va résider dans les populations transfrontalières qui parlent les langues des pays concernés.

Si les politiques pouvaient se dépêcher de se chamailler pour mettre en place les chefs de quartiers pour qu’ils commencent à les restructurer pour une mainmise effective. Actuellement, les quartiers ne sont sous aucun contrôle.

On se demande ce que la justice sénégalaise en tirera du jugement des  hommes de l’imam Ndao et quelle preuve formelle pour les écrouer.

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