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Guinée : y-a-t-il un fonds de solidarité national dans la loi de finances rectificative ?

Après les violences post-électorales de février dernier, Kalinko (Dinguiraye) a connu les pires violences depuis avant l’indépendance. Entre les deux principaux camps politiques, le torchon brûle de plus belle. Des enfants de 7 et 9 ans ont été calcinés, des dizaines de cases incendiées et des dizaines de personnes sans abris…

Un don en riz et denrées alimentaires a été dirigé vers Dinguiraye. On entendait dire que c’est de la part des ressortissants de cette ville sainte et du gouvernement(ou bien ?). Peu importe.

Après le gigantesque glissement de terrain en Sierra Léone, au nom de la solidarité africaine, avec forte médiatisation, la Guinée avait volé plus vite que vent au secours de ce pays voisin avec des dizaines de tonnes de riz. Cette solidarité ne s’est pas manifestée après des inondations de Kouroussa et de Gaoual, où des milliers de personnes sont sinistrées.

 Ce qui est curieux dans cette affaire, c’est que ces deux villes ont des caractéristiques qui ne sont propres qu’à elles : Kouroussa, nous dit-on, est la ville d’origine des ancêtres d’Alpha Condé et de Lansana Kouyaté. Ça veut dire ce que cela veut dire. Pour ceux qui ne connaissent pas le fond, ils doivent savoir que Alpha Condé avait promis le bonbon à Lansana Kouyaté, comme il n’a pas respecté sa promesse, Lansana Kouyaté a refusé de manger du riz. C’est Jean-Marie Doré, paix à son âme, qui nous l’a dit.

Quant à Gaoual, c’est la ville de l‘un des plus pointus opposants au régime de Alpha Condé, Ousmane du même nom Diallo. Deux villes politiquement remuantes.

Il est à noter que Gaoual est la route qui mène vers Tougué, qui renferme un immense gisement de bauxite, et dans une de ses sous-préfectures, Koumbia, en l’occurrence, lors du tremblement de terre de décembre 1983, plus de 300 morts ont été décomptés par les autorités d’alors, suite aux émanations du gaz méthane. On se demande pourquoi ce gaz n’est pas encore exploité. Difficulté de rentabilisation ? Ceux qui pensent que ces deux régions arides sont sans intérêts se trompent.

Des inondations ont mis les populations de Balato et de Gaoual dans des conditions de sinistrés et sans aucune aide, ni par leurs ressortissants ni par l’Etat. Si tel est le cas, on voit à quel point la division sociale dans ces deux localités est profonde et à quel point ces deux régions sont la préoccupation du gouvernement. Laisser la chienlit fleurir n’est pas une solution.

L’occasion nous donne l’opportunité de demander si un fonds de solidarité national existe comme dans tous les pays du monde.

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