Le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat ambitionne gros pour les secteurs dont il a charge. Au nombre de ces ambitions affichées par le ministre Alpha Soumah, figurent en bonne place la restauration du Musée national de Sandervalia, la construction d’un palais de la Culture, mais aussi d’un musée moderne.
Pour réussir ce challenge, le ministre dit avoir rencontré pas mal de professionnels, d’entreprises privées, mais aussi de partenaires étrangers. « Nous allons les implanter, si tout se passe comme prévu avec bien sûr la bénédiction du Président la Chef et de son Chef de Gouvernement, au Centre directionnel de Koloma. Nous sommes en plein dans le patrimoine. Parce que la seule façon de créer une courroie de transmission entre l’ancienne et la nouvelle génération, c’est autour du patrimoine. Nous avons un patrimoine culturel immensément dense », a commenté le ministre Soumah qui rappelle que depuis la Révolution jusqu’à nos jours, il y a eu une nette évolution au niveau de l’industrie des Arts, au niveau de la Culture de manière générale.
« Mais les artistes et les hommes de culture n’ont pas suivi, pour la simple raison qu’il n’y a pas eu de transmission. Quand vous prenez les Ballets africains, le Ballet Djoliba, ce ne sont plus des artistes du peuple. Ils font une profession libérale. Comment leur faire sauter ce pas ? Il faut mettre des dispositifs en place. Pour cela, nous avons recruté un spécialiste à travers le PNUD qui est en train de travailler sur la possibilité de créer ce projet de redynamisation du secteur culturel. Donc, les industries culturelles auront une place de choix dans ce dispositif-là », a confié le ministre de la Culture dans une interview accordée à Guinéenews.
« Jusqu’en 1984, les membres des Ballets étaient appelés les artistes du peuple et pris en charge par l’État. Après 1984, il y a eu le libéralisme. Ces artistes se sont retrouvés seuls et on leur a dit de pratiquer une activité privée. Mais il n’y a pas eu de formation réelle. Il n’y a pas eu de régisseurs pour ces troupes-là. Même s’il y a des régisseurs, ils n’ont pas la compétence nécessaire pour aller chercher des contrats », a-t-il révélé.
D’où la volonté du ministre Alpha Soumah et de son cabinet à établir aussi un pont entre ces artistes et les différentes structures qui sont à l’extérieur pour pouvoir leur trouver des dates.
« Donc, le projet en cours avec l’expert du PNUD nous donne de manière détaillée l’ensemble des efforts que nous devons fournir pour d’abord créer le lien entre l’ancienne et la nouvelle génération, mais aussi, voir comment est-ce qu’on peut intégrer ces anciens dans le dispositif pour qu’ils puissent au moins s’en sortir. Et pour cela, il ne s’agit pas de leur donner de l’argent simplement. Il s’agit de les accompagner, de les former et de former des régisseurs qui feront marcher ces troupes », a annoncé le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat.