La Guinée regorge de nombreuses qualités de textiles qui viennent pratiquement des quatre régions naturelles que compte le pays. Notamment le Kèndili en Basse Côte, le Lépi Foutah, le Bakhagbè au Manding et la Forêt sacrée en région forestière qui, malheureusement ne sont pas assez valorisés.
Une tendance qu’entendent inverser désormais les autorités du pays. L’annonce a été faite ce lundi 8 avril 2019 par le ministre des Sports, de la Culture et du Patrimoine historique, qui animait une conférence de presse à cet effet.
« A l’heure qu’il fait, nous préparons une communication pour le Conseil interministériel, pour que le gouvernement prenne des lois, afin que chaque ministre qui vient au bureau soit vêtu du textile guinéen, qu’à l’Assemblée nationale, pendant les périodes de session, chaque député qui y arrive, arbore le textile guinéen », a indiqué Sanoussy Bantama Sow qui a élargi la mesure sur les présentateurs qui sont sur les plateaux de télévision, ainsi que sur l’ensemble des fêtes nationales.
« Si on le fait, ça va créer de l’emploi. Parce que nos stylistes, nos modélistes vont travailler et gagner de l’argent. De même que les teinturières et tisserands qui fabriquent ces tissus », a-t-il justifié.
Une communication qui tonne tel un effet d’annonce. Car, le commun des mortels garde encore en mémoire les propos du président Alpha Condé dans son discours de l’an en 2016.
« (…). Pour atteindre nos objectifs de développement, la Guinée a l’impérieuse nécessité de croire en ses propres capacités. Nous disposons de ressources humaines suffisantes pour compter sur nos propres forces. Il est temps de consommer ce que nous produisons. C’est dans ce cadre que j’ai rencontré les artisans et mis à leur disposition un fonds d’aide qui leur permettra de réorganiser leur secteur et de produire davantage. Les orpailleurs traditionnels vont également être aidés dans le but de réorganiser leur secteur. J’engage l’Etat à équiper notre administration de produits mobiliers fabriqués par les créateurs guinéens. Apres l’épreuve difficile de la maladie à virus Ebola, notre objectif désormais est de poursuivre le programme de développement socio-économique et politique déjà amorcé. Ce programme appelé plan de relance et de résilience Post-Ebola est soutenu par nos partenaires internationaux. Il s’articule autour de plusieurs axes : la stabilisation de l’économie nationale, le renforcement du système de santé du pays, l’autonomisation des femmes et des jeunes, l’énergie, l’agriculture et la construction d’habitats sociaux », ainsi s’exprimait le chef de l’Exécutif.