Ce mardi 24 décembre 2024, Fatoumata Binta Diallo, une Franco-Guinéenne, a été jugée et condamnée à trois ans de prison pour ‘’trafic international de drogue’’ par le tribunal de première instance de Mafanco.
D’après le procès-verbal lu par le greffier, la femme âgée de 38 ans a été interpellée en juin 2024 à l’aéroport international AST avec une valise contenant 4,3 kilogrammes de cocaïne. Alors qu’elle s’apprêtait à prendre un vol pour la France.
À la barre, l’accusée a nié les faits qui lui sont reprochés. Selon ses déclarations, la valise contenant la cocaïne ne lui appartenait pas.
« Je suis une commerçante internationale. Je vends des habits, des chaussures et des mèches. Je voyage de pays en pays. Je suis française. J’ai été interpellée alors que je m’apprêtais pour un voyage. J’ai l’habitude de payer la taxe douanière. Ma valise a été enregistrée le samedi et a passé la nuit à l’aéroport. Le lendemain, je suis arrivée à 18 heures, mais le vol a été annulé. Je suis revenue le lundi à 8 heures. Les douaniers m’ont montré une valise, que j’ai reconnue comme étant la mienne. Ils l’ont ouverte et ont trouvé de la cocaïne, ainsi que mes effets personnels : chaussures, habits, nourriture africaine. La valise est passée au scanner à rayons X le samedi, et rien n’a été détecté. Ce qu’ils ont trouvé dans la valise était séparé de mes affaires. Ils ont brisé un compartiment pour le découvrir. Je ne sais pas qui a placé cette substance dans ma valise », a-t-elle expliqué.
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Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a déclaré que l’accusée était une récidiviste : « il lui a été présenté une valise contenant 4,3kg de cocaïne. La prévenue est une habituée des faits. Elle est payée pour transporter des colis. Si de la cocaïne a été trouvée dans sa valise, c’est qu’elle était rémunérée pour cela. Nous vous demandons de la déclarer coupable et de la condamner à 10 ans de réclusion criminelle et à 300 millions de GNF d’amende. »
L’avocat de la défense, quant à lui, a plaidé pour l’acquittement de sa cliente, affirmant qu’elle était victime d’un piège.
« Les bagages de ma cliente ont été scannés sans problème. Ils sont restés hors de sa possession pendant 24 heures, sous la responsabilité de l’aéroport. Il n’y a aucune preuve que la valise n’ait pas été manipulée durant ce laps de temps. Dites le droit, et ma cliente recouvrera sa liberté. Nous exigeons des preuves concrètes montrant que la drogue a été saisie et scellée dans les règles », a réclamé l’avocat.
Après des débats houleux, le tribunal a, in fine, déclaré Fatoumata Binta Diallo ‘’coupable de trafic international de drogue’’. Elle a ainsi été condamnée à trois ans de prison, à une amende de 300 millions de GNF, et à la destruction de la drogue saisie.
