L’année 2024 a été marquée par plusieurs faits qui ont attiré l’attention des internautes guinéens. Du grade de général de corps d’armée décerné au Président de la Transition, à la dissolution du Gouvernement Goumou, en passant par la levée de la restriction d’internet en Guinée et la mise en place d’un nouveau Gouvernement.
L’année 2024 a été aussi marquée par le remplacement des Conseils communaux par des délégations spéciales, des vidéos « obscènes » de personnalités publiques, suivies de la fermeture des médias de grande écoute.
Le verdict dans le procès du massacre du 28 septembre, le remariage de l’artiste Sékouba Kandia Kouyaté et l’élection « miss Guinée » ont aussi animé la toile tout au long de cette année 2024.
Mamadi Doumbouya promu Général de Corps d’armée
En début d’année, le président de la transition guinéenne Mamadi Doumbouya a été promu au grade de Général. Cette élévation à la dignité de Général de corps d’armée a été décernée par des officiers supérieurs de l’armée guinéenne et de la police. Un titre qui a suscité des réactions sur la toile. En félicitant le Général, un internaute a écrit « j’aurais aimé que cela soit à la fin de la transition. Lorsque vous aurez fini d’organiser les élections et à la veille de l’investiture du nouveau Président élu… mais qui sait qu’en ce moment on vous gratifiera du titre de Maréchal de la Guinee ? Tout est possible dans les rivières du Sud »
Dissolution du Gouvernement Goumou
En février 2024, par décret présidentiel, le Gouvernement guinéen a été dissous. Pendant ce temps, ce sont les directeurs de cabinet et les secrétaires généraux qui ont été chargés d’expédier les affaires courantes. Toutefois, même si ledit décret n’avait invoqué aucun motif pour justifier cette dissolution, la toile a été animée par divers commentaires. Notamment, sur les raisons de la dissolution et l’avenir de la transition après dissolution du Gouvernement.
Pour plusieurs internautes, cette décision est intervenue au milieu d’une crise interne entre le Premier ministre d’alors et son ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright. Et cela aurait été un tournant décisif dans cette dissolution.
La levée de la restriction d’Internet en Guinée
Après trois mois de restrictions d’Internet en Guinée par la junte au pouvoir au nom, dit-on «de la sécurité nationale », les autorités guinéennes ont décidé de lever cette restriction. Cette décision est intervenue 72 heures après la dissolution du Gouvernement Goumou.
Pendant cette restriction, le mouvement syndical a appelé à une grève générale et illimitée à partir du lundi 26 février 2024, sur toute l’étendue du territoire national et dans tous les secteurs pour des revendications dont l’un des points était la levée de la restriction de l’accès à l’Internet.
Ainsi, la levée de cette restriction fut une surprise qui a suscité des réactions sur la toile. Des internautes ont estimé que cette levée est la preuve que les dirigeants ne connaissent que le rapport de force. Car, selon eux, « les autorités n’ont levé les restrictions à l’Internet que lorsque le mouvement syndical a appelé à une grève générale et illimitée ».
Mise en place d’un nouveau Gouvernement entre changement et recyclage
Le mois de février et mars ont été aussi mouvementés sur la toile par la nomination d’un nouveau chef du gouvernement. C’est ainsi que M. Amadou Oury Bah a été nommé Premier ministre par décret présidentiel. Une nomination qui a suscité de l’espoir chez certains internautes estimant qu’étant « bosseur, technocrate, il a va apporter beaucoup à la Guinée ».
Par contre, d’autres ont estimé que : « C’est la même routine, rien ne va changer positivement. Avec les militaires, il ne fera que se soumettre à leurs lois et principes. Aucune liberté ne lui sera accordée. Tout se décidera au palais Mohamed 5 comme ça a toujours été », indiquait un internaute.
Quelques jours après, le président Mamadi Doumbouya a nommé les membres du Gouvernement, sur proposition du Premier ministre, Bah Oury. Si au lendemain du 5 septembre les nouvelles autorités se déchargeaient de tout recyclage au sein du Gouvernement, surprise a été pour beaucoup d’internautes qui n’ont pas caché leur mécontentement sur la toile. Un internaute a d’abord déclaré que ces nominations ne sont pas le choix de Bah Oury. Un autre d’un mot moqueur « lol », a poursuivi que « PAS DE RECYCLAGE » était destiné aux anciens dirigeants du régime déchu et non à ceux de l’actuel régime.
Remplacement des Conseils communaux par des délégations spéciales
En mars, la junte a dissous tous les 342 conseils communaux en Guinée. Ils ont été remplacés par des délégations spéciales nommées par l’État. Une volonté, dit-on, motivée par l’expiration des mandats des élus locaux, en fonction depuis 2018. Une situation qui n’a pas fait l’unanimité sur la toile. Plusieurs internautes ont dénoncé une « manœuvre politicienne » du Gouvernement de transition.
La diffusion de sextapes enflamme la toile
Le mois de mars a été aussi marqué par la fuite incessante de vidéos intimes. De nombreuses sextapes impliquant des personnalités publiques ont fuité dernièrement sur les réseaux sociaux. L’un impliquant un ancien ministre et l’autre celui d’un opposant guinéen.
Contrairement à la vidéo de l’ancien ministre, celle de cet opposant guinéen a fait des polémiques sur son authenticité. Certains internautes estimaient qu’il s’agissait d’un « montage » et d’autres s’inscrivaient en faux contre cet argumentaire.
L’ancien ministre impliqué, avait pris la parole dans les médias rejetant toute faute sur son épouse. Quant à l’opposant guinéen, l’un des membres de son parti avait pris la parole déclarant que cette vidéo attribuée à leur président pourrait être une manœuvre des adversaires politiques dans le but de ternir son image et semer la discorde au sein de son parti.
Fermeture des médias de grande écoute en Guinée
En mai dernier, alors que les antennes de plusieurs médias audiovisuels étaient brouillées depuis plus de six mois, les autorisations de diffusion de la radio FIM FM, et de plusieurs médias des groupes HADAFO et Djoma ont été retirées par le ministère de l’Information et de la Communication.
Cette décision des autorités de transition a été justifiée pour le « non-respect du contenu des cahiers des charges ». Malgré des dénonciations et démarches menées par les hommes de médias, les Organisations internationales et Syndicats, ces médias restent jusqu’à ce jour non fonctionnels. Une situation qui suscite des réactions sur la toile.
Le verdict dans le procès du massacre du 28 septembre
Après un procès de près de deux ans, le verdict dans le procès du massacre du 28 septembre 2009 a été enfin rendu. Les faits ont été requalifiés en crimes contre l’humanité pour l’ex-président guinéen, Moussa Dadis Camara, et six hauts gradés qui ont été condamnés à de lourdes peines, allant de 10 ans de prison à la perpétuité. Les victimes ont aussi obtenu un dédommagement.
Entre soulagement et déception, les internautes ont réagi sur la toile.
« Au moment où l’on évoque les crimes contre l’humanité, qu’est-ce que 10 ans d’emprisonnement à avoir dedans ? Ces gens méritent la prison à perpétuité », a écrit un internaute.
Remariage de l’artiste Sékouba Kandia Kouyaté
Bien que plusieurs mariages aient été célébrés en Guinée au courant de l’année 2024, celui du fils du grand Sory Kandia Kouyaté a plutôt secoué la toile. Après 20 ans de vie commune, l’ex « Simbo » de Sona Tata, Sékouba Kandia Kouyaté a décidé de se remarier.
Pour beaucoup, il est très dommage de voir la fin d’une liaison ainsi. Un autre internaute soutient qu’avant tout, « il est musulman donc oublions les affaires de 15 ans de Mariage car Sona Tata a trouvé ses aîné dans ça ».
L’élection « miss Guinée »
Au mois de novembre dernier, la nouvelle reine de la beauté guinéenne a été élue. Et c’est Tiguidanké Bérété qui fut l’heureuse gagnante parmi les finalistes. Mais depuis le début de cette compétition, l’organisatrice de cette compétition Coomisgui a d’abord été au centre de vives critiques sur de la toile. Certains estimaient que la gagnante de la compétition est déjà connue. Ces internautes faisaient allusion à la candidate Tiguidanké Bérété.
Puisque, estiment-ils, la candidate parlerait plusieurs langues et que le Coomisgui misait sur elle. Et après les résultats, un internaute écrit qu’ « apparemment, ils ont ramené la même CENI des élections présidentielles de 2010 à Miss Guinée ».
Ballon d’Or africain
Surprise pour certains et non pour d’autres, Serhou Guirassy n’a pas remporté le Ballon d’Or africain. C’est le Nigérian Ademola Lookman qui a été sacré Ballon d’Or africain 2024. Le Guinéen Sehrou Guirassy termine deuxième. Une autre surprise, le Guinéen Guirassy, ne figure pas dans le onze type des CAF Awards 2024. Un choix qui ne manque pas de susciter des débats chez les internautes guinéens.
Selon un internaute, « pour le Ballon d’Or, nous pouvons dire que c’était tendu entre les concurrents mais ne pas le voir dans le 11 type c’est un manque de respect et un scandale car aucun 9 n’a mieux fait parmi les nominés », a-t-il écrit.
Un autre, quant à lui, estime que c’est le résultat de la fédération qui est là. Pour lui, tant qu’on n’a pas une bonne fédération, nous continuerons de souffrir; et c’est dommage pour la Guinée.