L’année 2021 qui tire vers sa fin, laisse le mouvement syndical guinéen plus divisé que jamais. Votre quotidien électronique Guineenews, a procédé au récapitulatif de quelques-uns des faits ayant retenu l’attention de l’opinion. Lisez !
Le 22 janvier, le Syndicat National Autonome de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNAESURS) annonce les couleurs de l’année par une grève qui dura quatre jours. Cette grève a été largement suivie par les universités de Conakry et celles de l’intérieur du pays.
Le samedi 17 avril 2021, une manifestation des orpailleurs revendiquant un site en exploitation concédé à la société ‘’Kouroussa Mining’’ a dégénéré. Le bilan a fait état de plusieurs blessés et de destruction de biens publics.
Ces remous ont été accompagnés de grandes violences. Ni le domicile du préfet encore moins celui du maire n’a été épargnée la colère des manifestants.
Le 31 mai, la Fédération Syndicale Autonome des Télécommunications (FESATEL) lançait un préavis de grève qui a pris fin le jeudi 10 juin 2021. Cette grève concernait les travailleurs des sociétés de Téléphonie Mobile et ceux des Fournisseurs d’accès à l’Internet. C’est le secrétaire général de la FESATEL, Aboulaye Barry qui a rendu public le préavis de grève au siège du MTN à Coleah, dans la commune de Matam.
Dans le préavis de grève, la FASATEL a dénoncé la taxation du secteur des postes, télécommunications et assimilés tout en marquant son opposition totale à l’application de l’arrêté No 457 du 29 mars 2021 du ministère des Postes et Télécommunications. Pour la FESATEL, il s’agit de garantir l’emploi au sein du secteur des Postes et Télécommunications.
Le 12 avril 2021, les avocats et les huissiers ont déclenché une grève. Elle a été suspendue le 11 mai après un mois. « Nous avons décidé, nos deux corps, de suspendre momentanément le mot d’ordre de débrayage, d’un côté et du boycott, de l’autre. Cela, jusqu’à ce que le comité d’experts finisse ses travaux.
Le 16 août 2021, les travailleurs d’Albayrak, la société turque de Transports urbains ont décidé d’aller en grève. Ils réclamaient à leur direction l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Un mouvement qui a tourné à l’interpellation des meneurs de la grève.
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Le prélèvement des 5% sur les salaires des fonctionnaires au cœur de la division des syndicats
Durant cette année 2021, le prélèvement de 5% sur les salaires des fonctionnaires en activité et de 2% sur les pensions des retraités, continuait de diviser le mouvement syndical guinéen. Le 3 septembre, c’était le tour de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG), dirigée par Abdoulaye Sow de s’opposer à la démarche qu’il qualifie de ‘’piège’’. Il l’a fait savoir à l’occasion d’un point de presse à Kaloum.
Le secrétaire général de l’USTG, Abdoulaye Sow a rappelé que l’Institut National d’Assurance Maladie Obligatoire (INAMO) et de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale des Agents de l’Etat (CNPSAE) sont le fruit du combat ardu du mouvement syndical guinéen. Alors que le camp d’en face, sous la direction d’Abdoulaye Camara approuvait la mesure.
Une partie du mouvement syndical fait publiquement allégeance aux putschistes du 5 septembre
Le 6 septembre, juste le lendemain de la prise du pouvoir, le secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG), aile Abdoulaye Sow a fait une déclaration dans laquelle il a invité les nouvelles autorités militaires à la retenue et à la sauvegarde du tissu social et économique du pays.
Le 8 septembre 2021, soit trois jours après la prise du pouvoir par le CNRD à leur tête le colonel Mamadi Doumbouya, l’inter centrale-syndicale CNTG-USTG (aile Abdoulaye Camara) s’est fendu d’une déclaration pour saluer l’avènement des militaires à la tête du pays.
La Saga judiciaire pour le contrôle de l’USTG loin d’être terminée
Le 12 octobre, la Cour d’Appel de Conakry a, après trois ans de bataille judiciaire, confirmé l’élection d’Abdoulaye Camara au poste de Secrétaire général du Bureau Exécutif de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG). Ce dernier a été élu à l’occasion du 6ème congrès tenu les 26, 27 et 28 octobre 2018 à Mamou.
En revanche, elle a déclaré irrégulière la convocation de la tenue du second 6ème Congrès de l’USTG les 19, 20 et 21 novembre 2018 au palais du peuple à Conakry qui a porté Abdoulaye Sow, son adversaire, à la tête de l’USTG.