L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a décidé de prendre sa distance du processus électoral en cours en Guinée. L’institution a annoncé cette décision dans un communiqué qu’elle a publié ce lundi 24 février 2020 sur son site internet. Un retrait qui est depuis abondamment commenté dans le lanterneau politique national. S’il est naturellement bien accueilli dans le rang de l’opposition guinéenne qui ne participe d’ailleurs pas à ce processus électoral à cause de la « fiabilité » du fichier électoral, ce retrait, estime le président de la CENI, n’a aucune incidence sur le cours dudit processus. En tout cas, c’est la quintessence des propos qu’il vient de confier cet après-midi à Guinéenews.
Au bout du fil, Me. Kébé a fait savoir que l’OIF devait présenter plutôt son rapport depuis la semaine passée. Mais de commun accord, les deux parties ont décidé de reporter cette cérémonie pour le 16 mars prochain.
« Je ne sais pas de quel processus l’OIF se retire. Ils ont fini leur rapport et nous avons eu une copie. Cela n’a aucune incidence sur le processus électoral. Aucune forme d’incidence ne peut émaner de cela. Nous avons fait un travail ensemble et nous avons fini… Par la suite, ils ont élaboré un rapport dont nous détenons copie. Ce rapport explique clairement ce qu’il en est. Maintenant, s’ils trouvent qu’il y a un problème dans le fichier que les Guinéens doivent régler entre eux, cela n’est pas une incidence qui doit freiner le processus électoral en cours. C’est à cause du processus électoral que la remise du rapport a été reportée pour le 16 mars 2020. Il faut bien comprendre le communiqué de l’OIF. Il faut bien lire pour le comprendre et ne pas prendre sous l’angle politique guinéen et l’interpréter autrement. Je sortirai un communiqué pour féliciter l’OIF pour le bon travail qu’ils ont fait avec nous puisqu’ils sont d’accord que la remise soit faite le 16 mars 2020 après les élections. Quand nous aurons officiellement le rapport, nous ferons nos analyses avant de procéder à la synthèse. Ce n’est pas l’OIF qui mène le processus électoral en Guinée mais plutôt, c’est la CENI et cela n’a pas d’incidence », a-t-il expliqué au bout fil.