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Guinée : quand l’utilisation de l’énergie durable devient une aubaine pour les citoyens

Actuellement la Guinée a une capacité de production en énergie de 600 MW dont près de 4OO est de l’hydroélectricité et du solaire avec 150 sites de barrages hydroélectriques inventoriés. Pourtant seulement 18 pour cent de la population ont accès à l’électricité selon des statistiques officielles. Cependant, depuis 2015, avec la réalisation d barrage de Kaléta le courant est plus ou moins stable à Conakry la capitale et plusieurs localités urbaines et rurales de l’intérieur du pays ont été électrifiées. Cette politique nationale qui s’inscrit dans la vision sous régionale des énergies renouvelables à l’horizon 2030, contribue à l’amélioration des conditions de vie des citoyens.

« Nous avons quatre grands potentiels énergétique à savoir l’hydroélectricité le solaire l’éolienne et marémotrice. Actuellement la Guinée à l’image des autres pays de la sous-région a mis en place une politique nationale énergétique qui est accès sur le développement du potentiel existant. Donc par rapport à cela nous avons pas mal de cours d’eaux en Guinée que nous avons mis en valeur pour l’exploitation de l’énergie hydroélectrique estimé à 150 sites qui produisent de 1 à 400 MW. Repartis en micro, minis et macros barrages. Avant l’arrivée du Professeur Alpha Condé la capacité installée en Guinée était de 272 MW Dont 128 en énergie renouvelable c’est-à-dire en hydroélectricité. Mais avec la réalisation du Barrage Kaleta avec une puissance de 240 MW qui a augmenté la productivité de notre parc. Ce qui fait que toute énergie confondu nous avons au moins 600 MW dont le plus grand nombre est de l’énergie renouvelable. Donc c’est ce qui fait qu’il a des retombés positives non seulement sur le plan économique environnemental, car non seulement l’importation du carburant a diminué et l’émission du CO2 amoindri. En plus à la longue le coût de l’énergie va diminuer au profit des citoyens. Donc selon la politique gouvernementale tous les guinéens auront accès à l’électricité d’ici 2030 et ceci en énergie renouvelable » explique Lansana Don Soumah coordinateur national de l’énergie durable pour tous.

En dehors de l’hydroélectricité la Guinée a un important potentiel en énergie solaire c’est-à-dire une moyenne de 2,8 KW/H /M2/ jour. Mais jusque là, à part l’éclairage publique avec les lampadaires solaires, il n’y a pas une politique nationale avancée qui permet l’exploitation de l’énergie solaire à grande échelle. Néanmoins des particuliers en font recours depuis plusieurs années et dans divers domaines.

Au centre Communale sanitaire de Flamboyant à Petit Simbayah par exemple, la directrice se réjouit de l’installation de panneaux solaire dans son centre. Une source d’énergie qui facilite non seulement le travail au personnel mais qui permet aussi d’économiser en terme de dépense.

« Des partenaires à savoir les institutions internationales et des ONG qui évoluent au niveau nationale nous ont doté de plusieurs panneaux solaires. Notamment dans la maternité et les autres services du centre de santé. Grace à cette source d’énergie solaire nous arrivons à faire des accouchements même la nuit quand il n’y a pas d’électricité d’EDG, en plus ça nous permet aussi de stérilisé le matériel que nous utilisons, envoyer nos statistiques quotidiens au ministère de la santé en utilisant nos ordinateurs, éclairer tout le centre mais aussi avoir de l’eau en abondance dans la structure et permettre aux riverains d’en avoir aussi vu la difficulté à la quelle ils sont confronté surtout en saison sèche pour avoir l’eau potable. Par ce que ces panneaux permettent le pompage de l’eau du forage pour remplir les cuves. Vraiment c’est un ouf de soulagement et c’est une source d’énergie qui n’est pas couteuse » se réjouit Docteur Fatoumata Binta Diallo directrice du CMC les Flamboyants.

Sadio Diallo est chercheur en environnement, depuis une vingtaine d’année il évolue dans le transfert et la vulgarisation des technologies de l’environnement. Grace à son expertise il a trouvé un gagne pain et un moyen de lutte contre la destruction de l’environnement en fabricant des fours et des réchauds solaires avec de l’aluminium recyclé et d’origine.

« Je fabrique des fours solaires avec des matériaux d’origine en partie et d’autre avec des matériaux récupérables pour les besoins de l’énergie domestique. Pour les fours fabriqués avec le matériel recyclé on se sert de l’aluminium qu’on récupère des emballages de thé pour la fabrication donc vous voyez cela aide à l’assainissement. Après la fabrication du four ou du réchaud on peut cuir des œufs, faire du poulet rôtis, du poisson faire des grillades, chauffer de l’eau et même du riz. On peut cuir un repas de 60 personnes sur le réchaud solaire grâce au reflet des rayons solaires qui chauffe la marmite. Le temps de cuisson dépend de la performance soit du four ou du réchaud qui peut varier de 1 heure et 30 minutes jusqu’à 3 heures. Concernant la parabole selon une étude d’un expert allemand si la parabole solaire est utilisée sciemment dans une famille moyenne en Afrique pendant un an permettrait d’éviter de consommer 2 tonnes de bois défriché sur une superficie d’un quart d’hectare et stopper l’émission de 15 tonnes de gaz carbonique. Particulièrement depuis que j’ai commencé à fabriquer et à utiliser ces fours et réchauds solaire c’est devenu un gagne pain, je ne suis pas devenu millionnaire mais j’arrive à subvenir aux besoins de ma famille et à m’occuper de l’éducation de mes enfants. A souligner aussi que cette technologie facilite la tache aux ménagères et ça diminue leur travail. Par exemple il y a une famille à Coyah qui m’a félicité il y a quelques jours après que j’ai installé une parabole solaire pour elle. Selon la mère de famille qui est également vendeuse elle fait plus de bénéfices avec les œufs cuits qu’elle revende depuis qu’elle a commencé à utilisé ce réchaud solaire alors qu’avant elle dépensait beaucoup pour acheter du charbon. Donc comme vous le constater ce potentiel naturel que nous avons-nous devons en profiter au maximum car non seulement c’est un moyen de lutte contre la dégradation de l’environnement mais aussi ça permet d’économiser le coût de l’énergie qui coute extrêmement chère » confie pour sa part le chercheur en environnement.

A signaler d’après la politique du gouvernement guinéen sur les énergies durables, d’ici à 2030 le pays sera desservie grâce à l’exploitation du potentiel énergétique naturel de la Guinée. C’est dans ce cadre que le Président Alpha Condé s’active dans le développement des barrages hydroélectriques, notamment avec le lancement de celui de Kaléta et le démarrage des travaux de Souapiti et bientôt d’Amaria.

Reportage réalisé par Fatoumata Dalanda Bah, journaliste à Guinéenews.

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