Depuis que le trublion d’ancien président Alpha Condé a dit dans une interview la semaine dernière qu’il fera tout pour « faire partir ces gens-là » (ndlr : le CNRD), le sommeil semble être perturbé au palais Mohamed V. Comme pour mettre sa menace en exécution, l’intrépide Condé a fait créer autour de lui, les Forces Vives, en réminiscence de la coalition d’organisations sociopolitiques, qui avait réussi à chasser Dadis du pouvoir en 2009. Joignant l’acte à la parole, les Forces Vives menacent d’organiser des manifestations contre la junte à Conakry et dans ses environs le 9 mars prochain.
Pris de panique, Mohamed V a fait convoquer dare-dare le dimanche, selon nos informations, la direction générale de Alport, la société turque en charge de la gestion du port de Conakry qui avait fait les facilités pour le voyage de l’ancien président en Turquie. La direction de Alport aurait poliment rétorqué aux plus hautes autorités guinéennes qu’elle n’a plus d’emprise sur ce dossier, vu que l’ancien locataire de Sekhoutoureyah était arrivé en Turquie à titre humanitaire et comme un apatride, sans passeport.
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Le Premier Ministre Bernard Gomou, déboussolé, tente de reprendre les choses en main en invitant à brûle-pourpoint le lundi nuit les membres des Forces Vives à une rencontre pour le lendemain. L’offre est déclinée par les membres des Forces Vives. Et les autres entités sociopolitiques qui avaient pris part au dialogue avec le CNRD pourront apprécier quel est leur poids réel chez le PM.
