La situation des enseignants contractuels des écoles publiques du pays inquiète leur coordination nationale. Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 31 août à Matoto, celle-ci a réclamé l’intégration des 10587 contractuels à la fonction publique. Faut-il de quoi, elle menace de boycotter les cours.
Alors que l’ouverture des classes pour l’année scolaire 2022-2023 est prévue pour le 4 octobre prochain, les enseignants contractuels des écoles publiques ne sont toujours pas situés sur leur situation. Une incertitude qui devient de plus en plus croissante surtout après le passage du ministre de l’Enseignement Pré-universitaire, Guillaume Hawing au CNT où il a annoncé la contractualisation des enseignants sortants de l’ISSEG.
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Suite à cette annonce, le coordinateur national des enseignants contractuels, Alseny Mabinty Camara déclare : « il y a un accord qui a été signé entre le patronat et le gouvernement indiquant qu’un concours fermé sera organisé entre les enseignants contractuels. Si le ministre Guillaume Hawing, lors de son passage au CNT a déclaré qu’il va privilégier la contractualisation des certifiés de l’ENI et de l’ISSEG de Lambanyi, choses qui n’est pas du tout mauvaises en soi, je dois le rappeler qu’il y a beaucoup plus de certifiés dont la plupart sont issus des universités. Ces derniers se sont donnés la peine de dispenser des cours pendant cinq ans sur le terrain. Je pense bien qu’il faut privilégier l’ensemble des enseignants contractuels sur le territoire national que de faire un recrutement sélectif de nouveaux enseignants contractuels. C’est cette politique de diviser pour régner que dénonçons aujourd’hui comme l’ont fait par le passé ses prédécesseurs. »
Poursuivant, Alsény Mabinty Camara, exige l’intégration de tous les contractuels des écoles publiques à la Fonction publique que le ministre et demande à ce le ministre Hawing prenne en compte la liste qu’il a publiée le 12 janvier mais aussi les corrections qui y ont été apportées.
« Après la publication de cette liste, nous avons obtenu un nombre de 10.587 enseignants contractuels sur toute l’étendue du territoire. Je pense bien que ce nombre est inférieur à la demande. C’est pourquoi il a déclaré devant les conseillers nationaux que son département a besoin de plus de 20.000 enseignants. Au cas où on ne trouvera pas gain de cause, nous allons bouder les écoles publiques dès la rentrée prochaine et appeler nos confrères qui sont à l’intérieur à aller servir dans les écoles privées », menace le coordinateur des contractuels des écoles publiques.