Face à la crise sociopolitique qui sévit en Guinée, l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme dit suivre “avec beaucoup d’intérêt la conduite de la transition politique en cours”. Si elle “se félicite des différentes initiatives (…) du CNRD visant à améliorer le cadre de la gouvernance, l’OGDH reste très préoccupée par rapport à l’évolution du climat sociopolitique”.
La plate-forme déplore “la montée en puissance des tensions entre les différents acteurs, parties prenantes de la transition, l’absence d’un cadre de dialogue consensuel inclusif pour discuter des questions essentielles devant permettre un retour rapide à l’ordre Constitutionnel”. A cela, elle ajoute “la restriction de l’espace civique et démocratique” qui “confortent [ses] inquiétudes”.
Or, soutient l’OGDH, “les principes de liberté, d’égalité et de participation restent les fondements essentiels de la démocratie”. De ce fait, “(…) l’absence d’un cadre formel et inclusif de concertation est incompréhensible”.
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Ainsi, elle appelle “l’ensemble des acteurs et le CNRD en particulier à prendre toutes les dispositions pour la construction et la consolidation d’un environnement socio-politique apaisé”.
Pour cela, elle recommande au Colonel Mamadi Doumbouya la mise en place d’un cadre de dialogue inclusif, conformément à l’esprit de l’article 77 de la Charte de la transition et de garantir la liberté auprès de manifestation conformément aux engagements internationaux de la Guinée en matière de droits humains.
S’agissant des forces vives, l’OGDH les appelle à “privilégier pour toutes leurs revendications, le dialogue et la recherche du consensus”.
Enfin, l’organisation guinéenne invite “la CEDEAO, l’Union Africaine et aux Nations Unis d’aider et de soutenir la mise en place d’un cadre de dialogue inclusif et consensuel pour un retour rapide à un Ordre Constitutionnel afin d’éviter que la Guinée ne retombe dans une crise politique dans une sous-région ouest africaine déjà en situation d’instabilité majeure”.