Dans le cadre du plan de riposte à la pandémie de coronavirus, le gouvernement guinéen a décidé de renoncer au paiement des taxes sur la valeur ajoutée (TVA) de certains produits. Une façon de maintenir les prix des denrées de première nécessité. L’Etat a également renoncé à d’autres avantages fiscaux pour le tourisme ou d’autres secteurs économiques.
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Selon le ministre du Budget, Ismaël Dioubaté, pour soutenir l’économie nationale, l’Etat a renoncé à des avantages fiscaux de près de 400 milliards GNF : « Au-delà de ce qu’on a payé en terme de trésorerie, il a manqué dans les caisses de l’Etat un montant substantiel pour soutenir notre économie. Les allègements fiscaux qu’on a concédés aux entreprises et aux secteurs durement touchés [par la pandémie de Covid-19], le montant s’élève à 381 milliards 700 millions Gnf que l’Etat a renoncé pour le tourisme, les petits commerces et certaines entreprises. Le paiement de la TVA, les versements forfaitaires, les taxes d’apprentissage professionnel et toutes autres taxes que pourraient payer le secteur du tourisme. »
Rien que pour le riz, l’Etat a renoncé à 91 milliards 422 millions GNF en faveur des grands importateurs, ajoute Ismaël Dioubaté : « Pour les denrées alimentaires de première nécessité, le riz, l’huile, l’ognon, le sucre, les droits de douane ont été carrément réduits à la baisse. De janvier jusqu’à juin, nous avons importé 218 mille tonnes de riz qui a généré une recette globale de 26 milliards 120 millions de recettes sur la base des droits qu’on a accordés aux grands importateurs. Alors qu’en temps normal en application des droits de douane, cette quantité aurait dû apporter 117 milliards à l’Etat. La différence est de 91 milliards 422 millions que l’Etat a accordés en termes d’avantages aux grands importateurs. Toutes ces mesures fiscales ont permis de ne pas renchérir le coût au niveau des citoyens. »