L’année 2021 s’en va avec son lot de bonheurs et de malheurs. Parmi les faits marquants l’année écoulée, il faut citer les décès qui ont frappé les familles. Presque toutes les corporations ont été touchées. Beaucoup d’artistes, sportifs, hauts cadres nous ont quitté cette année. D’où la nécessité pour nous de rappeler à la mémoire de l’opinion, toutes ces disparitions enregistrées durant l’année 2021.
Le lundi 4 janvier à 19 heures 20, l’ex-directeur de cabinet au ministère de la Fonction Publique, Mamady Sinkoun KABA, décède à l’hôpital Ignace Deen par suite de maladie. Le défunt était le fils du feu ELHADJ Abdourahamane Sinkoun KABA, compagnon de l’indépendance, ex-ministre et feue Hadja Maylon Kourouma. Il a été enterré le mardi 5 janvier 2021 au cimetière de Cameroun après la prière de 13H30 à la Mosquée Kebeya de Coléah.
Quatre jours après, c’est-à-dire le samedi 9 janvier, c’est l’artiste musicien guinéo-allemand Kopa Camara qui tire sa révérence à Conakry ! Oui, ce samedi Le concepteur du célèbre tube « Badèra » n’est plus. Le décès de Kopa Camara est survenu dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 janvier 2021, des suites d’une courte maladie. Le défunt a débuté sa carrière musicale dans les années 80, à Mafanco avant d’être révélé au grand public notamment à travers son célèbre tube « Badèra » qui sera vendu à travers le monde. Établi depuis plus de 30 ans en Allemagne, Kopa vivait depuis 3 ans auprès de sa grande famille, à Matoto Kondébounyi.
A peine, on finit d’enterrer le très adulé « Khöni na wouyén wouyén », qu’on apprend la triste nouvelle du décès du célèbre ministre des Sports, Kader Sangaré. Il meurt le lundi, 18 janvier à Conakry des suites de maladie. Le défunt a été ministre des Sports sous le régime de feu Lansana Conté, également ancien président de club de l’Association Sportive de Kaloum (ASK) et maire de la ville de Kankan..
Le mardi 19 janvier, c’est Dr Bah Thierno Aboudrahamane, médecin, activiste et auteur guinéen qui rend l’âme dans un hôpital à Abidjan (Cocody) en Côte d’Ivoire, suite à une longue maladie. Communément appelé « Dr Bah Cocody », il s’est éteint à l’âge de 88 ans.
Né à Labé en 1933 et enthousiasmé à l’indépendance, Dr Bah Thierno fit campagne – en vacances en Guinée – pour le « Oui à l’indépendance » au référendum de 1958. Retournant en France, il était pressé de finir ses études et revenir servir son pays comme tant d’autres intellectuels de l’époque. Mais à l’obtention de son diplôme de médecin à la faculté de medécine de Paris France, Dr Bah voulu rentrer en Guinée. Son activisme politique suite à la dérive autoritaire du PDG et l’arrestation des enseignants – incluant son grand frère Bah, Ibrahima Caba – qui réclamaient une meilleure gouvernance étaient en contraste avec le PDG et lui feront prendre comme tant d’autres le chemin de l’exil. Son choix fut prémonitoire car plusieurs de ses amis, frères, oncles et camarades d’écoles furent broyés dans le sinistre Camp Boiro de Conakry. Comme des millions d’autres Guinéens, l’exil aura un impact psychologique sur lui et il ne reviendra sur sa terre natale qu’après la chute du régime dictatorial du PDG en 1984.
Le président Houphouët Boigny lui fera personnellement appel en lui confiant le poste de Médecin Chef de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale de Cote d’Ivoire à Abidjan. De ce poste, il gérera avec honnêteté et professionnalisme des milliards de Francs CFA et mettra en place un système de gestion de sécurité sociale qui fera école en Afrique. Dr Bah aussi aidera beaucoup de Guinéens en exil et restera très actif dans les affaires sociales et communautaires de l’importante diaspora guinéenne en Côte d’Ivoire et ailleurs.
Intéressé par la justice, les droits de l’homme et l’écriture, Dr Bah fut impliqué dans le mouvement associatif et politique de la diaspora guinéenne. Les réunions politiques et discussions sur l’avenir de la Guinée étaient légendaires dans son salon de sa villa de Cocody à Abidjan où chez son cousin Hassimiou « H » Baldé auxquels participait lorsequ’il était de passage en Côte d’Ivoire un certain Alpha Condé, condamné à mort par contumace par le régime de Conakry.
De retour en France, Dr Bah prendra sa retraite et sa santé fragile le confinera dans son domicile parisien et toujours impliqué en politique, il devient délégué général en 1992 du parti de l’Union pour la Nouvelle République dont il fut membre fondateur.
Toujours passionné de sa Guinée, Dr Bah intervient dans les débats et deviendra l’auteur de plusieurs livres dont: « Trente ans de violence politique en Guinée 1954 – 1984 » (Editions Harmattan 2009), « Le Rassemblement de la Société Civile guinéenne. Une union impossible? » (Editions Harmattan 2016), « La Guinée a eu 55 ans et maintenant? » (Editions Harmattan 2016) « la République des Voleurs ». Il fera aussi un ouvrage autobiographique : « Mon combat pour la Guinée » (Edition Khartala 1996) de 496 pages qui décrit les péripéties de tant de Guinéens qui ont participé au combat pour l’indépendance avant de voir les espoirs d’une Guinée prospère et démocratique être déçus.
Dr Bah laisse derrière lui une veuve Hadja Oumou et deux enfants vivants – Assiatou « Assia », Ibrahima « Mista » médecin urgentologue, et Mohamed Lamine, vice-président du groupe d’assurance Sunu Assurance – des petits enfants et des arrières petits enfants. Son dernier fils Boubacar est quant à lui décédé.
Le 1er février, c’est le baobab du de l’Union Nationale des Transporteurs Routiers, Elhadj Souleymane Cissé, qui tombe. Longtemps immobilisé par la maladie, le vieux Cissé tire sa révérence ce lundi 2 février chez lui à domicile.L’inamovible Elhadj Souleymane, ancien tirailleurs sénégalais, assumait sans interruption les fonctions de président de l’UNTRG, la puissante structure patronale des transporteurs routiers de Guinée, depuis sa création en 1988. Il réussit tant bien que mal à diriger pendant 36 ans d’affilée, l’UNTRG qui traverse aujourd’hui une véritable crise de leadership qui risque de la faire imploser si rien n’est urgemment entrepris par ses membres.
Ce même 1er février, coup de tonnerre sur la tête des Guinéens. « Chérif Haidara Washington », le célèbre conseiller spécial et ami du Premier ministre est rappelé à Dieu ! Elhadj Chérif Haidara, a rendu l’âme à Conakry ce lundi 1er février 2021 par suite de maladie. Il est admis au centre de traitement de coronavirus de Gbessia pour les soins intensifs d’où il a rendu l’âme. Il a laissé derrière lui une femme et 4 enfants !
L’homme à tout faire et considéré comme les yeux et les oreilles du Premier ministre, Kassory Fofana, c’était un homme gai, respectueux et respecté de tous. Elhadj Chérif Haidara était un bon vivant.
Le vendredi 5 février c’est la triste nouvelle du décès du reggae man Abdoul Karim Diallo, célèbre sous le sobriquet de ‘’Abdoul Jabbar’’. Il a tiré sa révérence dans la matinée de ce vendredi saint, à l’hôpital de l’amitié sino-guinéenne où il était sous soins. Une triste nouvelle qui a plongé ce jour-là la grande famille artistique et culturelle dans l’émoil.
« Abdoul Jabbar est l’un des artistes les plus créatifs de la Guinée. Et malheureusement, ces dix dernières années, il n’a pas fait de productions. Je retiens de cet ami un homme humble et pétri de talents », confie, gorge nouée, Rascondel qui ajoute que l’autre semaine, alors qu’il quittait au chevet de son fils alité à l’hôpital, le père de Jabbar a été renversé par un motard, et en est décédé le même jour. Il a été inhumé le dimanche 7 janvier à Fria, sa ville natale . Outre ses parents, amis et connaissances, il a laissé dans le deuil trois enfants.
La mort n’a pas épargné la presse cette année. Dans la nuit du mercredi au jeudi 18 février, le correspondant régional de l’Agence Guinéenne de Presse, Nyan Maomy a tiré sa révérence. Une grande voix de la radio de la radiotélévision guinéenne vient de s’étendre à jamais. Joint par notre rédaction, Daniel Maomy, fils du défunt a indiqué que son « père est mort à l’hôpital régional de N’Zérékoré. On l’a envoyé ici hier, car il y a plusieurs mois, il ne se sentait pas bien, mais il s’efforçait souvent à sortir ». La dernière apparition en public de Nayn Maomy date du lundi 15 février lors de l’enrôlement des journalistes par une mission de la Haute Autorité de la Communication à la Radio rurale de N’Zérékoré. Et c’est d’ailleurs lui qui avait l’honneur d’être le maître de cette cérémonie d’ouverture présidée par le préfet.
La mort a aussi frappé à la porte de l’Église Catholique. Lundi, 1 mars, l’Evêque du diocèse de Kankan Monseigneur Emmanuel Félémou est décédé. C’est des proches en pleurs dans l’enceinte de la Cathédrale Notre Dame de la Victoire et de la Paix de Kankan, que les populations de Kankan ont été informées. L’homme de Dieu est décédé à Conakry des suites de COVID-19. Selon plusieurs sources proches du défunt, Monseigneur Emmanuel Félémou aurait contracté le covid-19 lors de sa récente tournée en région forestière. Ça a été une perte immense pour la communauté chrétienne de Kankan, les cloches continuent de retentir et au même moment les fidèles fondent en larme.
Les Guinéens se sont réveillés dimanche 7 mars avec la nouvelle de la disparition du Pr Djibril Tamsir Niane. Le célèbre écrivain et historien guinéen Djibril Tamsir Niane est décédé à Dakar, la capitale sénégalaise où il était sous soins. L’information a été donnée par le département en charge de la Culture et ensuite confirmée par une source familiale. C’est avec une immense consternation que les Guinéens ont appris le décès du professeur Niane, historien et écrivain de talent, auteur du célèbre ouvrage « Soundjata ou l’épopée mandingue ». Avec cette disparition, l’Afrique perd l’un des meilleurs intellectuels. Rappelons que l’auteur de « Soundiata Kéita ou l’épopée mandingue », paru en 1960, le Pr Djibril Tamsir Niane tire sa révérence le même jour que sa sœur jumelle, Yayé Debo Niane.
La disparition de cet éminent Professeur est suivie par celle de Mahmoud Bah, auteur et ancien résistant, le mercredi 10 mars 2021. C’est suite à une longue maladie et après des complications de Covid 19, que Mahmoudou Bah est décédé à l’hôpital Avicenne de Bobigny en France à l’âge de 80 ans.
Frère jumeau de Mamadou «Founè» Bah l’ancien «fédéral» de Labé, Mahmoudou est né en 1940, fera des études primaires et secondaires en Guinée et participera comme les jeunes de son âge à la campagne référendaire de 1958 qui donnera l’indépendance à la Guinée.
Après son baccalauréat en 1960, Mahmoudou ira faire des études d’ingénieur en France et comme beaucoup de Guinéens désillusionnés par la gouvernance totalitaire qui se profilait en Guinée indépendante sous le joug du PDG, Mahmoudou Bah restera en exil en France et sera impliqué dans les mouvements d’oppostion au régime de Conakry.
Fatigué des luttes intestines de l’opposition, Mahmoudou Bah abandonnera tout et ira s’installer à Dakar d’où il recrutera des patriotes pour mener une lutte armée contre le régime de Sékou Touré. Son mouvement le RGE (Regroupement des Guinéens de l’Extérieur)- peu connu du grand public – enverra des jeunes en formation militaire aux Comores. Son groupe lancera une grenade lors d’un congrès au palais du peuple. Après plusieurs actes de sabotage, le groupe sera victime de trahison et en 1979 Mahmoudou sera arrêté à la frontière et envoyé au camp Boiro ou tous ses compagnons seront assassinés.
Mahmoudou résistera à la torture de la cabine technique et refusera de dénoncer qui que ce soit pour un régime qui cherchait à justifier de nouvelles arrestations de Guinéens notamment le militaire Kabassan Kéita qui avait été arrêté et accusé de complot avec la complicité des militaires formés en Libye. Le régime guinéen aux abois avec l’échec économique et les multitudes condamnations des organismes de droits de l’homme utilisera Mahmoudou Bah comme monnaie d’échange avec le gouvernement français qui interviendra pour lui alleger les conditions de détention.
A la mort du dictateur en 1984, les militaires guinéens ouvriront le camp Boiro et Mahmoudou Bah sera parmi les premiers libérés et le CMRN lui offrira un poste de ministre qu’il déclinera préférant retourner en France pour se soigner. Il y fera une carrière d’enseignant jusqu’à sa retraite. Il reprendra son travail en écrivant plusieurs ouvrages sur la Guinée qu’il aimera jusqu’à son dernier souffle. Ses ouvrages «Construire la Guinée après Sékou Touré», Éditions L’Harmattan, 1990 et «Guinée 1958-2008 : Sortir du Ghetto» Éditions Menaibuc, 2008 ont fait référence.
Mahmoud Bah laisse trois enfants, trois petits enfants et une veuve Aissatou «Banny» qui fut une correctrice bénévole pour Guinéenews© pendant des années.
Le dimanche 28 mars, c’est un autre intellectuel qui est fauché par la mort : Abbas Bah, ancien prisonnier politique et président de l’Association des Anciens du Camp Boiro. Après avoir survécu à l’enfer du Camp Boiro, l’ancien président de l’Association des Anciens du Camp Boiro, Abbass Bah est décédé à Conakry à la suite d’une maladie..
Ancien président de l’Association des Victimes du Camp Boiro, Abbass Bah a été inlassable dans son combat pour «ne pas oublier» les innombrables exécutés et que justice soit rendue à ces victimes et pour que la mémoire de cette répression ne s’efface pas.
Abbass Bah fut arrêté en 1971 à l’âge de 24 ans reconnu pour sa joie de vivre et ses talents de danseur qui lui ont valu le surnom de « Costa ». Abbass est envoyé au Camp Boiro où il fut torturé par le sinistre Ismaël Touré et sa « Cabine technique», avant d’être expédié à Kindia. Il sera libéré sept ans après.
Comme beaucoup d’anciens prisonniers, il s’exile d’abord en Libye d’où il termine des études islamiques avant de vivre le jour historique de l’ouverture du Camp Boiro et des sinistres séquelles de la Révolution à la chute du PDG et à l’avènement des militaires qui avaient promis de faire la lumière et de conduire des procès afin que «plus jamais ça » n’arrive aux Guinéens.
Abbass et ses anciens compagnons survivants mettront en place l’Association des Anciens du Camp Boiro et conforteront les familles qui avaient perdu les leurs dans les multiples répressions et faux complots.
Abbas sera un guide au Camp Boiro – à la manière des anciens prisonniers de Robben Island en Afrique du Sud – aux visiteurs pour expliquer le processus de déshumanisation et de «liquidation» de la fine fleur des Guinéens broyés par la machine impitoyable de la dictature.
Dans sa dernière intervention, il décrivait les méthodes cyniques des tortionnaires du Camp Boiro, tous liés à l’ancien président guinéen, Ahmed Sékou Touré.
« Ils avaient une méthode pour condamner les accusés au camp Boiro. Quand on arrêtait les gens, on les photographiait avec une ardoise. Cette photo est récupérée et gardée au niveau de la commission d’enquêtes. Lors de la condamnation, comme ils ne pouvaient pas avoir des magistrats, ils prenaient toutes les photos et les plaçaient à un point où tu ne pouvais voir la photo que sur le papier. Quand vous prenez une photo, vous la placez à gauche, moi je prends une photo et je la place à droite. Celui qui se retrouve dans la photo à droite est condamné à mort. Quand on se retrouve à gauche, c’est qu’on est condamné à perpétuité.
Quand ils finissaient de repartir ces photos, il fallait maintenant les renverser et écrire le nom. Les gens se retrouvaient comme ça dans des situations inexplicables. Il y a un qu’ils ont retrouvé dans la partie droite à savoir Monseigneur Raymond Marie Tchidimbo, archevêque émérite de Conakry, mais ils ne pouvaient pas le tuer parce que le Vatican était là. Ils ont retiré sa photo de la partie droite pour la remettre à gauche afin de le condamner à perpétuité. C’était comme ça, ils s’amusaient avec les gens comme des arachides. C’est ainsi que les Barry 3, Magassouba Moriba et Kara Soufiane Keita se sont retrouvés parmi les pendus au pont 8 novembre.»
Présent dans toutes les tribunes, confrontant les révisionnistes qui cherchent à nier l’existence des camps de la mort, Abbas fut une voix inlassable dans la recherche de la vérité pour disait il « ceux qui y sont restés ne soient pas oubliés». Il y a 3 ans Abbas déclarait à Guinéenews qu’un peuple ne peut pas vivre sans son histoire
Abbas laisse une famille éprouvée et des enfants. Sa contribution à l’Association des Victimes du Camp Boiro fut inégalable.
Le Mardi 27 avril, l’écrivain et historien le Pr Sidiki Kobélé Keïta, l’auteur de « Ahmed Sékou Touré – L’Africain qui a osé dire « non » au Général de Gaulle le 28 septembre 1958″ est décédé le mardi 27 avril à l’hôpital sino-guinéen, dans la banlieue nord de Conakry. C’est le directeur général de la maison d’Edition L’Harmattant Guinée qui a confirmé l’information au téléphone de Guineeews. Au bout du fil, Sansy Kaba Diakité, la voix étreinte d’émotion, répond « Professeur Kobélé est décédé, je le confirme »… Sans en dire davantage.
Pour rappel, le défunt fut un haut cadre de l’administration. Il a occupé d’importantes fonctions dans le secteur de l’éducation. Auteur, il s’est particulièrement distingué dans ses prises de positions favorables au premier président de la Guinée de Sékou Touré et à son régime.
Lènkè Condé de l’orchestre national Kèlètigui et ses tambourinis a tiré sa révérence le samedi 10 avril. Né en 1940, Lènkè Condé est ex-inspecteur du commerce, guitariste soliste, membre fondateur de l’orchestre national Kèlètigui et ses tambourinis a tiré sa révérence ce samedi 10 avril de suite de maladie, a-t-on appris auprès de la famille.
Fils de feu Lansana et de feue Thierno Fatoumata Sylla, ce charmant guitariste est marié à deux femmes : Hadja Kady Soumah et Hadja Marie Bangoura. Il est père de neuf (9) enfants.
Le parcours musical de Lènkè Condé est immense. Brièvement abordé, c’est en 1960, aussitôt après la création du Syli orchestre en 1959, que Lènkè fut séduit par la musique moderne. Incité par la guitare de feu grand Papa Diabaté des virtuoses Diabaté, il a vite opté pour cet instrument à six cordes.
Fonctionnaire en service à Siguiri, chargé du bureau de la solde, il fut muté à Conakry au ministère du Commerce au titre d’Inspecteur du commerce, prix et conjonctures, poids et mesures. Dès son arrivée, il a été recruté sur la liste des artistes par le ministre, feu Docteur Saïdou Conté.
La véritable longue histoire d’amour entre une guitare et un homme naissait. Lènkè Condé s’est retrouvé à la Paillote dans les années 1961-1962
Il a commencé à aiguiser ses armes auprès de la formation orchestrale dénommée ‘’Les Déménageurs africains’’ composée de musiciens de nationalités différentes.
L’éclatement du Syli orchestre, qui était composé de plus d’une trentaine de musiciens, a donné naissance aux orchestres ‘’le climat de Guinée’’ et ‘’ l’orchestre de la paillote’’.
Le Doyen Lènkè Condé, soucieux de poursuivre et de parfaire sa formation, évoluera non pas comme titulaire au sein du climat de Guinée et auprès de son maître grand Papa Diabaté.
Cette formation orchestrale réunissait en son sein de grands musiciens tels, Mamady Kourouma (chef d’orchestre), feu maître Kèlètigui Traoré, feu Souleymane Sylla ‘’Souley’’, Mamadouba Gueye dit le ‘’Grand’’, Mamadouba Hanga dit ‘’Tollo’’ et autres.
Suite à une incompatibilité d’humeur entre artistes, Lènkè repartira en compagnie de Maître Kèlètigui Traoré à la ‘’Bonne Auberge’.
Le Samdi 3 avril. L’artiste Navigator meurt dans un accident de la circulation à Conakry. L’artiste Abraham Makauley, célèbre sous le petit nom de Navigator, est décédé le samedi 3avril. L’auteur du très adulé tube « Ragga Tonsèh » a péri broyé dans un accident de la circulation avec un de ses cousins alors qu’ils étaient à moto. Les deux ont été percutés par un camion à Dabompa, dans la commune de Matoto, dans la nuit de ce samedi 3 avril 2021. A cette douloureuse occasion, Guinéenews© s’est joint à ses lecteurs pour présenter ses condoléances les plus émues aux familles culturelle et biologique des deux victimes.
Mardi 25 mai. Aminata Diallo, 1ère dauphine de Miss University 2019 meurt à Conakry La Culture guinéenne est éprouvée par la mort subite de la deuxième dauphine de Miss University 2019. Le décès de Mlle Aminata Diallo est survenu dans la soirée de ce mardi 25 mai 2021, dans un accident de la circulation, apprend-on de sources managériales. La première dauphine de Miss University 2019, porteuse jusque-là de l’écharpe de la plus belle étudiante guinéenne a péri dans un accident de la circulation vers la T6 où elle aurait été mortellement fauchée par un camionneur alors qu’elle était sur une moto. Une triste fin de Mlle Aminata Diallo qui intervient en un moins de deux mois après celle de l’artiste Abraham Macauley aka Navigator.
La disparition brusque, le 11 mai 2021, de Mamadou Diallo, affectueusement appelé Mohamed, Administrateur général adjoint du Groupe de presse Lynx-Lance a affligé le Groupe Lynx, ses familles biologique et professionnelle. Le Groupe et la famille du Lynx, la famille Lynx, ont été très touchés par la marque de compassion, de sympathie, d’empathie. En Mamadou Diallo, les journalistes ont perdu un ami, un fils, un collègue, un intellectuel, un technicien émérite. Le Créateur a repris sa créature certes à fleur de l’âge.
Le journaliste Abdoulaye Soumah dit “Pablito” de la RTG décède le dimanche, 16 mai 2021. Premier guinéen présentateur du journal télévisé en mai 1974, Abdoulaye Soumah dit “Pablito” est décédé dans la nuit du samedi à dimanche à Conakry de suites de maladie. A cette occasion, l’ex Premier ministre, Kassory Fofana lui a rendu un vibrant hommage. Sur sa page Facebook, il décrit ce journaliste comme “une icône exceptionnelle de la télévision” qui fit partie de ses “aînés qui ont marqué [sa] tendre enfance. (…) je garde le souvenir d’un bel homme, élégant, éloquent et affable. Mes condoléances les plus émues à sa famille, à ses amis. Repose en paix, pionnier immortel.”
En avril 2017, Fodé Tass Sylla écrivait ceci : “Il se nomme Abdoulaye Soumah. On le surnomme « Pablito ». C’est celui-là qui, le 14 mai 1977, aura été le premier guinéen à présenter un journal télévisé, au lancement de notre chaîne nationale. Abdoulaye Soumah assumera, plus tard, les responsabilités de Rédacteur en chef adjoint de la Télévision nationale.
Alité depuis plus d’une dizaine d’années suite à un AVC, cette icône nationale continue à souffrir aujourd’hui encore, à son domicile, ici à Conakry, Commune de Kaloum, dans la solitude la plus lourde et l’anonymat le plus sourd. La Guinée lui rendra certainement hommage, un jour… au Palais du peuple, juste avant le cimetière.”
Malheureusement, il va mourir dans cet anonymat avant les hommages souhaités par cet ancien responsable de la radiotélévision guinéenne.
Récemment, à l’occasion de Médias Awards Guinée organisé à Conakry, le prix Abdoulaye Soumah “Pablito” du Meilleur présentateur était revenu à Fana Soumah de la RTG.
Lundi 14 juin la nouvelle est tombée comme un coup de tonnerre sur la tête des Guinéens. Le Général Facinet Touré, ancien membre du Comité militaire du Redressement national, et compagnon de lutte de Lansana Conté est décédé ce jour-là à Conakry à la Clinique Pasteur des suites de maladie à 87 ans. Il fut l’officier qui fit l’annonce à la télévision nationale de la prise du pouvoir par l’armée en 1984. Après la prise de pouvoir par la junte dirigée par Lansana Conté , il a été ministre des Affaires Etrangères, de la Justice, du transport et des travaux publics et ministre résident à N’zérékoré. De 1998 à 2011, il a été le Secrétaire Général de la Grande Chancellerie de l’ordre national du mérite. Il a été nommé le 7 janvier 2011 Médiateur de la République par le président Alpa Condé qui a d’ailleurs salué la mémoire de l’illustre disparu, et rendu hommage à cette grande figure de l’histoire du pays, dont le nom restera à jamais associé à des événements majeurs qui ont marqué la vie de la nation.
Le samedi 26 juin l’ancien maire de Dixinn, Elhadj Mamoudou Soumah décède des suites de maladie dans une clinique de Conakry. Mamoudou Soumah est l’un des Kountigui (patriarche) de la Basse Guinée. Intronisé en 2017 comme Kountigui (le patriarche,ndlr) de la Basse-côte, il s’est opposé à El Hadj Sékouna Soumah, l’autre Kountigui de la région. Cinq jours avant sa mort, il a fait la paix avec ce dernier afin de privilégier « l’unité des fils et filles » de leur contrée
Le mercredi 30 juin, on apprend la nouvelle du Décès en Tunisie d’Abdoulaye Bernard Sylla, ex-gardien du Hafia 77. L’ancien gardien du célèbre Hafia 77 n’est plus ! La triste nouvelle de son décès est tombée dans la soirée de ce mercredi 30 juin. L’ex-sociétaire du triple champion d’Afrique est rappelé à Dieu en Tunisie où il a été évacué depuis quelques semaines pour raison médicale.
Il n’était pas au meilleur de sa forme ces derniers temps après un malaise. Il fut auparavant hospitalisé à deux reprises dans une clinique de la place avant d’être évacué en Tunisie.
Le lundi 23 août, la mort entre au sein de l’armée pour frapper à la porte du général MamadoubaToto Camara qui passe l’arme à gauche. Ex-numéro 2 du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), du nom de la junte dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara et qui a pris le pouvoir en décembre 2008 à la mort du général Lansana Conté, et ancien ministre de la Sécurité le général Mamadouba, Toto Camara décède lundi à Conakry des suites de maladie.
Militaire dans l’âme, le général Toto était le plus ancien des putschistes de 2008 et l’un des plus écoutés avant de tomber finalement en disgrâce. A l’avènement du professeur Alpha Condé, le défunt qui fut chef d’état-major major de l’Armée de Terre dirigera à nouveau le ministère de la Sécurité avant d’être remercié. Ceux qui l’ont connu et pratiqué le décrivent comme “un soldat intellectuel et pondéré”.
Même la police a connu son lot de morts. Ainsi le samedi 14 août, Mamadi Kourouma dit Morgan, le directeur adjoint de la DPJ a rendu l’âme en pleine circulation suite à un malaise. La triste nouvelle est confirmée par le porte-parole de la police nationale et par ailleurs directeur central des libertés publiques, le Contrôleur général Boubacar Kassé au téléphone. Les circonstances de son décès : «il était à bord de sa voiture en compagnie de son épouse en haute banlieue. C’est vers Sonfonia qu’il a eu un malaise. Du coup, ils ont fait appel au commissariat central de Sonfonia. Aussitôt, il a été conduit en urgence vers son médecin traitant à Lambanyi. C’est en cours de route qu’il a rendu l’âme. Sous les instructions des autorités, son corps a été ramené à l’hôpital Ignace Deen à Kaloum..»
Le samedi 14 août, l’ancien ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Ibrahima Kalil Konaté K au carré décède. L’information a été donnée par une source proche du défunt. Le décès de M. Ibrahima Kalil Konaté (K²) est survenu dans l’après-midi du samedi 14 août 2021, des suites du Covid-19 à Conakry. Depuis l’avènement du président Alpha Condé au pouvoir en 2010, Ibrahima Kalil Konaté a été successivement directeur communal de l’Éducation de Matoto, ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, et président du Conseil d’administration de la Loterie nationale de Guinée (Lonagui). Un poste qu’il occupera jusqu’au moment où la mort vient l’arracher à l’affection des siens.
Lundi 9 août, le père de notre collaborateur, décède à l’âgé de 87 ans, Elhadj Alpha Oumar Baldé, père de notre confrère Dian Baldé, a tiré sa révérence dans la nuit du dimanche à lundi à Diecke dans la préfecture de Yomou. Lé défunt qui fut le tuteur de la Soguipah, a été enterré le lundi après la prière de 14h.
Le Lundi 4 octobre, c’est Lamine Kéita, ancien Inspecteur à la Direction nationale des Impôts qui nous quitte dans les environs de 16h à l’hôpital Sino-Guinéen à l’âge de 67 ans. M. KEITA était une personne aimable et au service de tous. Il a été enterré à Kagbelen, dans la commune de Dubréka.
M’mah Sylla, jeune fille de 25 ans, est décédée le 20 novembre 2021 à Tunis quelques jours après sa 7ème opération. C’est l’ONG « Mon enfant ma vie » qui s’occupait d’elle, qui a donné l’information.
Partie se faire soigner dans une clinique à Enta, dans la commune de Matoto (Conakry), M’mah Sylla aurait été droguée puis violée par des médecins qui l’ont reçue : « Nous avons le regret d’annoncer que notre combattante M’mah Sylla, la jeune fille qui a été victime de viols par des médecins et ensuite opérée par ces derniers pour la faire avorter, est décédée ce soir à Tunis après une 7ème opération qu’elle a subie cette semaine. »
Sur son compte Facebook, Moussa Yéro Bah, qui a interviewé M’mah Sylla sur son lit d’hôpital confirme également ce décès. MoussaYéro avait écrit un poème qu’elle avait dédié à cette fille.
Pour rappel, M’mah Sylla, qui se tordait de douleurs, s’est rendue dans une clinique au quartier Enta, afin de se faire soigner. Et c’est là qu’elle aurait été droguée et violée pour une première fois. Quand elle s’est rendue dans une autre structure sanitaire pour faire l’échographie, elle a de nouveau été violée, selon elle. Elle a subi six opérations à Conakry avant d’être évacuée en Tunisie. Malheureusement, elle n’a pas pu survivre à sa 7ème opération.
Le 24 décembre 2021, décède Monsieur Fodé Amara Condé des suites de maladie. Il a été préfet de Siguiri en 2007.