En assemblée générale extraordinaire ce mercredi 7 novembre à son siège à Donka, le Bureau Exécutif (BE) du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) a appelé tous les enseignants de la Guinée à un sit-in le lundi 12 novembre devant les DEC (Direction Communale de l’Eduction) et de DPE (Direction Préfectorale de l’Education). C’est le secrétaire général adjoint du SLECG Oumar Tounkara qui a fait cette annonce.
Selon Oumar Tounkara, il s’agit d’attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le rôle, l’indifférence et la banalisation du syndicat par l’Etat guinéen. « Le lundi à venir, nous demandons à tous les enseignants de Guinée de faire un sit-in devant les DPE et DCE du pays au même moment. C’est très simple, il s’agit de nous asseoir devant les bureaux sans provoquer pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le rôle, l’indifférence et la banalisation du syndicat par le gouvernement », a-t-il annoncé.
Cela fait plus d’un mois depuis que le SLECG a lancé son mot d’ordre de grève. Dans ces derniers, le BE du SLECG a reçu plusieurs personnalités du pays. Curieusement, les syndicalistes n’ont bougé d’un iota.
« Il y a six jours, nous ne cessons de recevoir des hautes personnalités de notre pays. Je veux parler des ONG et des députés qui viennent parler de leurs propres noms. Nous avons reçu plus de sept délégations différentes. Les deux dernières sont celles de l’équipe parlementaire composée du député Amadou Damaro Camara, honorable Aboubacar Soumah, le parlementaire Deen Touré et l’ancien ministre des Pêches André Loua et une autre équipe des érudits. Ils nous ont tous demandé d’accepter de rejoindre les salles de classe avec préalable, recensement conjoint des enseignants. Nous avons été très clairs pour dire que nous ne partons pas en classe contre rien. Ce problème court depuis 7 mois, le protocole d’accord a été signé depuis le 13 mars 2018. Depuis ce jour, notre requête n’a pas attiré l’attention du gouvernement. Quand l’avis de grève a été déposé après un avertissement oral, c’est le lendemain que les négociations ont été ouvertes qui sont devenues sans effet », a-t-il regretté.
S’exprimant sur le gel de salaire, Oumar Tounkara a fait savoir que ces montants leur seront gardés avant d’affirmer que c’est une sorte de tontine. « Les montants gelés sont des sommes d’argent qui sont gardées pour nous. C’est une sorte de tontine qui nous sera versée au moment opportun. Il n’y a pas péril à la demeure. Ils font des arrestations pour mater nos consciences afin que nous ne résistions pas. Mais, c’est mal connaître l’enseignant. Nous avons étudié dans la pauvreté, nous enseignons dans la pauvreté donc, nous devons gagner cette bataille vaille que vaille », a-t-il expliqué.