«Un jour tu ris, un jour tu pleures ». L’histoire d’amour au sein du RPG Arc-en-ciel a été de courte durée. Comme l’hygroscopicité du bois, son principal défaut, qui est sa propriété d’absorber l’humidité de l’air pour augmenter de volume et de se rétrécir, selon le climat. Cet effet se remarque sur les portes, fenêtres et battants en bois de s’ouvrir et de se fermer, suivant les saisons.
En 2010, L’UFDG avait ignoré cette hygroscopicité du bois. Lors du 2ème tour, elle avait collé un portrait sur pied gigantesque de Cellou Dalein Diallo à la façade du bâtiment qui abrite le Makity et Canal Sat. Seulement, le ‘’cowboy’’ était dans un costume acheté à la friperie, tellement il était froissé. L’affiche a été décrochée. Cela était dû au fait qu’elle a été collée sur la planche de bois frais qui a subi l’effet du retrait sous l’action de la chaleur. Le bois, en se rétrécissant avait tiré l’habit…
Lors de l’entre-deux tours, l’hygroscopicité du RPG lui avait permis d’absorber l’humidité politique de l’air pour former une grande coalition et remporter la première présidentielle pluraliste. De gonflement en retrait, il est arrivé au point de la dessiccation, on va le dire cash, ainsi.
En effet, il ne reste plus rien du RPG-arc-en-ciel. Les cadres malinkés traités de dindons ou de pintades, n’ont pas aimé la boutade. Les Kaba, Diawara, Savané et Kouyaté, se sont regimbés et cela a créé un clash au sein du reste du RPG. Les élections communales et communautaires ont été calamiteuses, c‘est le moins qu’on puisse dire. Les fonds mis dans la campagne et dans la communication ont pris des destinations autres.
Il y a des gens plus opportunistes qui mangent, d’autres pas. Le malaise est grand. La gouvernance est exsangue. L’économiste et spécialiste en montages financiers en trompe-l’œil appelé à la Primature est contesté jusqu’à la base du parti présidentiel. La situation économique ne s’améliorait pas. Les remous sociaux sont de tous ordres. Dans cette situation, plus la cellule de communication populaire et de propagandes du RPG lançait des pavés de l’ours sur les mérites de Alpha Condé, plus elle l’exposait aux quolibets et aux railleries de la cellule de communication et de propagandes de l’UFDG, qui mettait à nue ses insuffisances, limites et incapacités. Les performances en argumentation étaient inégales. Alpha Condé se sentait plus insulté que loué. La rencontre de la cellule de propagande et le locataire de Sèkhoutouréyah avait fait tourner le vin à la vinasse puis au vinaigre.
Un nombre de ces communicants frustrés ont commencé à chanter la palinodie sur toutes les ondes. Ils sont en passe de migrer vers l’opposition… S’ils jouent le rôle contraire « des sirènes révisionnistes », le discrédit serait à son comble.
L’UFDG se frotte et se réchauffe les mains en vue des prochaines échéances politiques. Pour autant, doit-elle vendre la peau de l’ours, d’autant que le« Condéboy » est la bête noire politique qui a su jusqu’à présent rouler le « cowboy » en tango, dans la farine ? Quel est le lapin qui reste encore dans le chapeau du Condéboy, pour dire que « Cowboy mou condeboyKhanin-ma ». Où est ‘’Bras cassé’’ ? C’est dans cette situation peu enviable encore qu’on a appris la destitution du rigoureux maître de classe Kéléfa Sall, une autre affaire qui va faire du bruit, et le moment n’est pas propice au divertissement. Mais quels sont les péchés mortels qu’a commis le président de la Cour Constitutionnelle guinéenne, parjure, délit ou crime ? Les Guinéens tétanisés restent pour le moment sans voix, mais ils ne vont pas tarder à faire bruit. Des deux côtés, ça va passer ou ça va casser.
Le bateau ivre sera un bateau fantôme ? La question reste dans l’air.