La problématique d’accès au logement constitue un défi pour une frange importante de la population guinéenne. Dans ce secteur, un véritable problème se pose aux nécessiteux, notamment en termes de quantité et de qualité surtout dans les centres urbains et autres grandes agglomérations.
Et le ministre de la Ville et de l’Aménagement du territoire en est conscient. Puisque Dr Ibrahima Kourouma fait noter que ce problème est encore plus aigu à Conakry. « Pour l’ensemble du pays, les besoins naturels en logements sont aujourd’hui de 45 000 unités par an. Si l’on tient compte des besoins antérieurs, le déficit cumulé est de 500 000 unités. Pourtant, le secteur du BTP, bien que porteur de croissance, ne bénéficie en Guinée que de faibles financements des banques et établissements financiers », a-t-il indiqué au cours d’une conférence de presse qu’il a animée ce lundi 13 janvier 2020.
Poursuivant, Dr Kourouma a ajouté qu’il faille noter que moins de 3% des emprunts des banques sont consacrés au financement du logement.
« En outre, les conditions financières pour accéder au logement sont difficiles à satisfaire pour la majorité des ménages, en raison de la faiblesse de leurs revenus d’une part, et les contraintes liées à l’accès au crédit immobilier auprès des banques, d’autre part », a énuméré le conférencier.
Et pour résorber ce déficit et permettre l’accessibilité au logement, Ibrahima Kourouma a déclaré que la Société nationale d’aménagement et de promotion immobilière (Sonapi), à l’initiative du président de la République, a entrepris la construction de nouveaux bâtiments à Keitaya dans la préfecture de Dubréka, Labé, Faranah, Kankan, entre autres, en utilisant les briques en terre stabilisée et produites par les machines Hydroform.
« Cette technologie permet de réduire le coût des bâtiments et de lutter contre la déforestation. Dans le même but, un programme de construction de logements sociaux à Conakry et dans les préfectures a été initié par Monsieur le président de la République pour permettre à chaque ménage d’accéder un logement décent », a conclu Dr Ibrahima Kourouma.