S’il lui est encore difficile d’évaluer l’impact réel de la pandémie sur l’économie guinéenne, le ministre du Budget reste tout de même certain que le taux de croissance va chuter de 6,2% à 2,8 %.
« On va passer de 6,2 % à 2, 8 % de PIB », a indiqué Ismaël Dioubaté lors d’un entretien téléphonique avec Guinéenews. « Le taux de croissance étant l’agrégat le plus important pour un pays, il va sans dire que s’il baisse, les recettes vont baisser tout comme les profils de dépenses, les comptes extérieurs… Et la politique monétaire va en subir… », a-t-il poursuivi. Il a souligné que la projection la plus solide actuellement, est la baisse des recettes « due au ralentissement des activités économiques ».
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Quant aux dépenses, il estime (même s’il ne peut les évaluer actuellement) qu’elles vont considérablement augmenter en raison des mesures sociales et économiques incluses dans le plan de riposte. Il cite comme exemple les actions de l’ANIES (Agence nationale d’inclusion économique et sociale) qui distribue des kits sanitaires et désinfecte certains lieux publics de Conakry depuis le 9 avril 2020. « Au même moment, on va faire des allègements fiscaux et soutenir des entreprises pour préserver les salaires et les emplois. Par exemple toutes mesures d’accompagnement au niveau du secteur de l’hôtellerie et du tourisme, c’est pour y préserver des emplois », a expliqué Ismaël Dioubaté qui estime que les discussions avec les bailleurs de fonds vont permettre au gouvernement d’avoir des appuis.
Mais en attendant, le ministre du Budget pense qu’« il va [aussi] falloir mettre de l’ordre dans la maison en se focalisant sur les dépenses prioritaires comme celles liées à la santé, à la sécurité... »