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Guinée : le syndicat annonce un préavis de grève après l’échec des négociations tripartites

Les négociations tripartites entre Syndicat-Etat-Patronat n’ont pas évolué, ce vendredi 20 octobre 2023, au ministère du Travail et de la Fonction Publique. Très mécontent de l’évolution des pourparlers, le mouvement syndical guinéen a annoncé un préavis de grève dès la semaine prochaine.

En effet, c’est le président de la commission syndicale des négociations, Abdoulaye Barry qui l’a fait savoir à sa sortie de la salle des négociations. « Les négociations ne bougent pas. Nous avons rappelé que vu que nous avons déposé notre plateforme revendicative le 20 avril 2023 et que les négociations ont commencé le 25 juillet 2023, elles doivent prendre fin le vendredi 27 octobre 2023 parce que nous n’avons noté aucune avancée significative« , a-t-il rappelé.

Et de poursuivre : « aujourd’hui, nous avons discuté le point qui concerne les retraités de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS). Comme vous le savez, ces retraités, même s’ils étaient payés à un salaire de 100 millions de francs guinéens, ils ne touchent pas plus de 2 500 000 GNF une fois à la retraite. Alors que les travailleurs cotisent à hauteur de 23% plafonné à 525 000 FG. Donc nous avons demandé à ce que les retraités puissent vraiment avoir 50 %  de leur dernier salaire« .

Dans la même logique, il a souligné qu’il a été retenu que le Conseil d’Administration de la CNSS soit saisi du sujet.

Plus loin, le camarade Abdoulaye Barry a indiqué que le point relatif à la cherté du prix de la carte grise a été discuté. « Sur ce sujet, le gouvernement a déclaré qu’ils ont trouvé un accord avec la Fédération des Transporteurs, affiliée à la Confédération Nationale des Travailleurs Guinée (CNTG). Soyons raisonnables, comment est-ce qu’on peut nous dire qu’ils ont discuté au niveau sectoriel et que cela ne peut pas faire l’objet des négociations tripartites.

Nous leur avons fait comprendre que nous ne sommes pas d’accord. Tenez vous bien, comment ils peuvent ramener le prix des cartes grises qu’on vendait à 500 000 francs guinéens à 2 millions de francs guinéens. Pendant ce temps, ils refusent d’augmenter les salaires des travailleurs. Cela veut dire que le gouvernement n’a pas pitié des travailleurs et des Guinéens« , a-t-il déploré.

Enfin, le syndicaliste Abdoulaye Barry a invité tous les travailleurs de se tenir prêts. « Dès la semaine prochaine, le mouvement syndical guinéen va se retrouver à la Bourse du Travail en assemblée générale pour essayer de voir comment  prendre une décision. Il sera question de déposer un préavis de grève vu que les travailleurs eux-mêmes, avaient demandé cela depuis la précédente assemblée générale« , a-t-il menacé.

 

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