En conférence de presse ce vendredi le 10 mai, la première depuis sa nomination, le Premier ministre, Amadou Oury Bah a été évasif sur la question relative à la durée de la transition en Guinée.
Sur cette question, le Premier ministre Bah Oury a affirmé qu’il y a beaucoup de facteurs qui ne sont pas entre les mains de ceux qui pilotent l’exécutif du pays.
Selon lui, il ne faut pas voir la question de la transition comme si le Gouvernement est seul à décider et à faire les choses. « C’est un partenariat global qui implique la société publique, la société civile et les conditions économiques financières du pays« , a-t-il insisté.
Poursuivant, il dira ceci : « le processus du dialogue politique n’a pas été facile et a impacté négativement la dynamique pour un retour à l’ordre constitutionnel dans les délais indiqués à travers un accord dynamique entre la CEDEAO et la Guinée. La responsabilité de cela peut être partagée. Même si vous êtes contre l’action gouvernementale, vous allez à l’encontre des intérêts de votre pays pour des raisons que seul Dieu peut connaître, vous contribuez à ralentir le processus de retour à l’ordre constitutionnel.
Il y a eu beaucoup d’actions néfastes qui ont contribué à ralentir le processus de la dynamique engagée par la Guinée. Le fait de dépeindre en noir tout ce qui est fait dans ce pays, de ne rien voir de bon tout ce qui est en train d’être fait, c’est une attitude anti-patriotique qui ne doit pas correspondre à un citoyen responsable de la République de Guinée à plus forte raison des femmes et des hommes qui ont été, à un moment donné, responsables et qui ont parlé au nom du peuple de Guinée, ne devraient pas agir de la sorte.« .
Au contraire, il a estimé que leurs responsabilités devraient les amener à dire, « encourageons les, à aller le plus rapidement possible pour la mise en œuvre de l’ensemble des processus qui sont déjà contractés par la CEDEAO et non pas de manière rituelle de mener des manifestations, des compagnes au niveau de l’ensemble des départements diplomatiques à l’étranger, de mener des campagnes de presse d’une manière ou d’une autre qui nous n’honorent nullement pas«