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Guinée : le peuple a tout l’intérêt de résister à la politique politicienne des acteurs politiques

Depuis quelques semaines, de violents affrontements sont enregistrés dans maintes localités du pays, provoquant d’importants dégâts matériels d’une part et causant de nombreux blessés de l’autre. Une malheureuse situation imputable à la mauvaise foi de roublards acteurs politiques capables de clignoter à gauche pour virer à droite.

Cela se matérialise sur le terrain  par le non-respect des prétendus accords récemment scellés entre les acteurs politiques, mais qui ne sont nullement suivis par ceux-là mêmes qui les ont noués. La sous-préfecture de Gueasso en Guinée Forestière et les préfectures de Boké et Kindia en Basse Guinée en sont de parfaites illustrations.

A travers cette autre attitude, il est que plus que nécessaire de songer à un renouvellement de l’actuelle classe politique composée pour la plupart de roublards, de corrupteurs, de corrompus et de dupes. L’heure est arrivée qu’ils soient disqualifiés. Il nous faut une nouvelle race de managers, d’hommes politiques. C’est l’ultime solution pour le pays, du moins, s’il aspire à l’émergence souhaitée.

Puisqu’en 60 ans d’indépendance, le pays peine encore à faire preuve maturité. Pour preuve, juste une interrogation : où ces politiques ont-ils ont mené le peuple pendant de cette prétendue indépendance ? Le bilan est plutôt maigre. Car, avec toutes les potentialités dont regorge le pays, le peuple ne mérite vraiment pas ce sort : celui d’attendre l’aide extérieure. Puisque si ces richesses étaient gérées à bon escient, avec une si minime dose de patriotisme, le pays serait bien parti pour être la locomotive qui drainerait par devers elle les autres pays de la sous-région. Hélas !

A l’allure où vont les choses, il faut une prise de conscience de la part de la population qui ne doit plus se laisser berner par les hommes politiques de maintenant. Parce qu’après 60 ans d’indépendance, le bilan n’est guère élogieux en termes d’épanouissement. Au même moment, le peu d’acquis dont on peut se targuer est sapé à cahque fois qu’une manifestation politique a lieu.

A son accession à la souveraineté nationale, la Guinée était au même niveau de vie que la Chine. De combien d’infrastructures ce pays nous a-t-il doté aujourd’hui ? La liste est longue. Le Palais présidentiel Sèkhoutouréya, le siège de la Radiodiffusion télévision guinéenne (RTG-Koloma), le stade de Nongo figurent en bonne place sur cette liste loin d’être exhaustive. La Guinée fait partie des pays les plus pauvres du monde. Un statut qu’il ne mérite point. Etant donné les potentialités dont la nature l’a doté.

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Mais nous manquons de l’essentiel : c’est la ressource humaine apte à promouvoir la bonne gouvernance. A cela, s’ajoute le déficit de leadership. Aussi, la fibre patriotique fait défaut. Toutes choses qui constituent un blocage systématique le pays dans l’amorce de son développement. Notamment à travers la culture de la médiocratie au détriment de l’excellence, du patriotisme, de l’engagement.

Nous devrions œuvrer à la préservation de la paix dans notre pays en cultivant l’amour, l’acceptation, le pardon et le vivre-ensemble. Notre décollage en dépend. Sachons que nous ne tirerons aucun profit de l’instabilité. Nos divergences ethniques et nos différences d’obédiences politiques ou confessionnelles ne constituent que des acquis que nous pouvons mettre à profit pour discuter objectivement de l’avenir de notre patrimoine commun qu’est la Guinée.

Mais les Guinéens doivent aussi se regarder dans le miroir et se poser sans détour les questions qui « gênent ».
Pourquoi ce recul identitaire qui arrange tellement les fossoyeurs de l’économie pendant qu’une partie de la population se déchire sur des considérations communautaires ? Est-ce que le fait d’avoir un « parent » au pouvoir absolu a changé en quoi que ce soit leur situation économique ? Pourquoi suivre aveuglément des politiques sur des bases purement communautaires alors que la club des prédateurs a toujours été le même sans distinction régionale ?
Une chose reste certaine : La division du peuple arrange les médiocres partisans de la bonne gouvernance car c’est dans cet environnement seulement qu’ils peuvent prospérer au détriment de tous les Guinéens.
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