Le 7 avril 2023, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Mamoudou Nagnalen Barry, a répondu aux questions des membres du Conseil national de la transition. Au cours de cette séance de questions-réponses, le ministre a discuté avec les conseillers nationaux de l’enjeu crucial de l’utilisation des engrais dans le secteur agricole guinéen.
Selon le ministre, deux accords de prêts ont été approuvés pour l’acquisition des intrants agricoles, dont l’engrais, mais aucun centime n’a encore été débloqué pour l’accord avec la Banque africaine de développement (BAD).
Cependant, il a été informé que les premiers millions de dollars de ce projet seront débloqués la semaine prochaine. Pour l’accord de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), les intrants ont déjà été livrés sur le territoire national, et dès que le paiement est effectué, les populations pourront y accéder.
Actuellement, dit-il, plus de 27 500 tonnes d’engrais ont été stockées sur le territoire guinéen, dont la majorité sera acheminée vers les préfectures de la Guinée forestière en raison de la pluviométrie favorable.
Le ministre a également souligné que la commande de tracteurs pour cette année dépassait les 350 unités, un niveau sans précédent dans le pays. Il a ajouté que 80% de ces tracteurs seraient destinés à la Guinée forestière, ainsi qu’à Kérouané et Faranah, où les pluies sont plus précoces que dans le reste du pays. Les premiers tracteurs seront acheminés ce week-end vers la Guinée forestière, et les autres arriveront graduellement la semaine prochaine, précise-t-il.
Enfin, Mamoudou Nagnalen Barry a noté que la Haute Guinée consomme plus de la moitié des engrais du pays, car les terres y sont arables mais pas fertiles comme celles des régions côtières et forestières. Ainsi, même si la zone forestière a des besoins limités en engrais, les terres y sont beaucoup plus fertiles.
« Le premier stock d’engrais que nous avons à notre disposition est de 5 000 tonnes, offert par le royaume chérifien. Bien que les besoins en engrais de la Guinée-Forestière soient limités en raison de la fertilité naturelle de ses terres, une partie de ce stock sera également envoyée dans cette région. Les régions de Haute-Guinée et de Moyenne-Guinée sont celles qui consomment le plus d’engrais en raison de la qualité moins fertile de leurs terres », indique le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage.
