Le gouvernement du Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana s’est réuni ce jeudi 22 novembre sous la présidence du Chef de l’Etat, Pr Alpha Condé en Conseil des ministres. Au cours de cette session ordinaire, le ministre des Transports a soumis au Conseil un projet de décret portant création, attribution, organisation, attribution, organisation et fonctionnement de l’Agence Nationale de Régulation du transport Fluvo-maritime. Un projet qui a été adopté sous réserve d’une concertation avec les services techniques du ministère de l’Economique pour finaliser ledit dossier. Lisez plutôt cet extrait du Compte rendu du Conseil des Ministres du jour que nous vous proposons ici :
« Le Ministre des Transports a soumis à l’Examen du projet de Décret portant création, attribution, organisation et fonctionnement de l’Agence Nationale de Régulation du Transport Fluvio – maritime.
Présentant le contexte, le Ministre des Transports a indiqué que la mise en œuvre du nouveau code minier a permis à notre pays de valoriser davantage son immense potentiel de ressources notamment la bauxite grâce à son exportation sans cesse croissante.
Selon lui ce phénomène sans précédent dans l’histoire de notre pays est la résultante d’une réforme que le Gouvernement a méthodiquement mise en place afin de faire du secteur minier un des points d’appui du développement économique de la Guinée.
Par ailleurs, il y a lieu de signaler que les effets multiplicateurs de cette réforme et le niveau de l’investissement privé direct dans le secteur ont engendré un volume de quarante millions de tonnes (40 000 000 t) en 2017 contre quinze millions (15 000000t) les précédentes années. Cette performance économique place de nos jours la Guinée parmi les trois (3) majors des pays exportateurs de bauxite au monde avec pour objectif d’en être le leader à partir de 2020 avec un volume de soixante-quinze millions de tonnes (75 OOOOOO t).
Par ailleurs, en considérant les exutoires portuaires envisagés par les miniers le Ministre a cité, quatre corridors émergents :
– Le corridor vers le port maritime de Kamsar où sont déjà installées les sociétés CBG et GAC ;
– Le corridor en direction des ports fluviaux sur le Rio Nunez avec deux plateformes portuaires existantes, Dapilon et Katougouma, de la société SMB-UMS-Winning, sur lesquelles plusieurs projets miniers souhaitent se développer,
– Le corridor des ports maritimes du secteur de cap verga (Bel air, etc) ;
– Le corridor en direction du port de Kokaya dans la région de Boffa ;
Dans cette dynamique, le Ministre a noté que plusieurs groupes miniers ont opté pour le transport fluviomaritime en vue de charger leurs navires qui sont stationnés dans les espaces maritimes contigus aux embouchures des fleuves Nunez dans la préfecture de Boké et Fatala dans la préfecture de Boffa.
Dans son développement, Monsieur le Ministre a estimé que suivant les projections d’exportations des trois (3) prochaines années, plus de mille (1000) unités navales stationneront dans les zones de transbordement et les points d’ancrage, d’où la problématique de circulation de toute cette flotte, la gestion des problèmes environnementaux, de sûreté et de sécurité, de maintenance des profondeurs marines, de prévention des abordages, de synchronisation de la communication entre les navires en opération dans les chenaux, les points d’ancrage et dans les zones de transbordement ,etc.
En vue de lui permettre d’exercer par délégation les missions régaliennes de l’Etat, l’Agence Nationale de Régulation du Transport Fluviomaritime des Produits miniers est investie de missions générales.
1- Régulation : la mise en œuvre du cadre logique de compétitivité entre les sociétés minières, la coordination et la cohérence de leur programme d’exploitation navale ;
2- Fourniture de services : la fourniture les services publics nécessaires à l’exploitation navale
Selon le Ministre, ces missions sont exercées au travers d’une douzaine d’attributions qui sont spécifiées dans le corps du projet de Décret.
Tout au long des débats, le Conseil a apprécié la création de cette agence qui vient combler un vide institutionnel et jouer un rôle de régulation dans le Transport fluvio-maritime.
Toutefois, le Ministre initiateur du projet a été instruit par le Conseil à se référer aux services techniques du Ministère de l’Economie et des Finances pour finaliser le dossier.
Sous réserve de cette concertation, le Conseil a adopté le projet de décret portant création de l’Agence Nationale de Régulation du Transport Fluvio-maritime. »