Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a une fois encore réussi à paralyser une partie du pays. Programmées depuis fin décembre dernier, les manifestations ont eu lieu ce lundi 13 janvier sur toute l’étendue du territoire national.
A Conakry, les traditionnels quartiers chauds acquis à la cause de l’opposition ont vu le commerce, les établissements scolaires, les banques et autres activités fermés. Les rues désertes, le transport perturbé avec quelques dégâts matériels enregistrés sans oublier des blessés graves et des actes de vandalisme.
Quant à la commune de Matoto, elle a été partiellement paralysée. A cheval sur Ratoma (le bastion de l’opposition, ndlr), Matoto n’a pas échappé aux manifestants dans sa partie nord. Les populations de cette zone, pour éviter d’être agressées, ont préféré pour la plupart, restées cloitrées chez elles à la maison.
Le grand marché de Madina n’a pas connu son affluence habituelle. Et pour cause. Plusieurs boutiques et autres magasins sont restés fermés. Par contre, la Commune de Kaloum, centre administratif, siège de la Présidence de la République et du gouvernement, où sont implantées les banques, l’on ne sentait pratiquement pas l’effet du mot d’ordre du FNDC. Par contre au niveau du Port autonome où le mouvement des camions était quasiment au ralenti.
A l’intérieur du pays, les villes de Mamou, Dalaba, Pita, Labé, Tougué, Lélouma et Mali-Yimbèrin, comme il fallait s’y attendre, ont été complètement paralysées avec des actes de vandalisme causant de dégâts matériels importants. A Labé, outre la mort d’un manifestant, le siège du Tribunal a été mis à sac par les jeunes fondeurs qui ont aussi incendiés des voitures qui y étaient immobilisées.
A N’Zérékoré et dans les autres villes de la Guinée-Forestière, la manifestation n’a pas connu de succès parce qu’étouffée dans l’œuf. Les forces de sécurité sur l’ordre des autorités administratives, ont empêché les manifestants de sortir. Conséquences, les populations ont vagué à leurs occupations. Dans la région de Kankan, la manifestation du FNDC a été complètement ignorée. Administration, établissements scolaires, le commerce, les banques, ont tous ouvert les portes aux populations qui ont vagué tranquillement à leurs occupations. Le FNDC a donc essuyé un échec cuisant dans ce fief du parti au pouvoir
En Basse-Guinée, les villes de Boffa, de Kindia ont été paralysées et ont connu une ambiance chaude avec des actes de désobéissance civique. Cette zone minière qui connait régulièrement des troubles sociaux, étaient déjà prédisposée aux manifestations de protestation.