Au regard du développement de l’actualité politique nationale, le Front national pour la défense de la Constitution –Fndc- créé début 2019 est en train de perdre tout son combat. Sa base constitutive est en train de s’effriter au grand dam du peuple qui a fondé tout son espoir sur cette plate-forme composée des acteurs politiques et de la société civile.
Le président du RGD et candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, Me Abdoul Kabélé Camara, membre du Fdnc, a laissé entendre hier mardi dans l’émission « Sans Concession » de Guinennews que « la seule victoire du FNDC est que les élections législatives du 22 mars 2020 ont été décrédibilisées. » Cela se justifie, selon lui, par « l’absence des observateurs internationaux, une élection d’exclusion et tenue dans des conditions irrégulières. »
« Aller à l’élection présidentielle ne veut pas dire renoncer à ce combat »
L’ancien ministre de la Défense et de la Sécurité ne veut plus jouer à la politique de la chaise vide comme ce fut le cas lors des dernières législatives. Il faut aller aux urnes pour éviter un troisième mandat à son ancien mentor, Alpha Condé, porté candidat par le RPG AEC. « On ne peut pas offrir un boulevard à la mouvance présidentielle. Notre but est d’offrir à la Guinée une alternance démocratique. Nous avons manqué qu’un président démocratique élu puisse passer le pouvoir à un autre », se désole-t-il
Risques d’implosion du Fndc ?
Si le président du RGD est décidé d’affronter l’actuel président dans les urnes, il sait qu’en adoptant cette posture, les risques d’implosion du Fndc sont grands. Car, aller à l’élections présidentielle d’octobre 2020, c’est légitimer la nouvelle constitution non encore reconnue par la plate-forme. Même si Me Kabélé affirme que « le Fndc se porte bien. »
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Cependant, affirme l’avocat, « aujourd’hui, mal publiée ou non, falsifiée ou non, c’est cette constitution de 2020 qui s’applique. »
Désormais, selon lui, « le combat demeure comment assurer l’alternance. Pour cela, nous allons user de tous nos moyens (…) pour empêcher un 3e mandat à Alpha Condé. »
Avec l’adoption de la nouvelle constitution, le compteur est à zéro pour le président Alpha Condé. « C’est une absurdité intellectuelle, une gymnastique intellectuelle, c’est contraire aux directives de la Cedeao et de l’Union Africaine », répond Me Kabélé Camara.
Ajoutant que « l’on ne peut pas assurer l’alternance en boudant les élections. Cessons la résignation absolue. »
Il faut ajouter que Dr Ousmane Kaba, également membre du Fndc, a annoncé sa participation à l’élection présidentielle avec ou sans le président Alpha Condé.