Après avoir lancé son préavis de grève pour le 17 juillet 2023, le Syndicat National Autonome de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNAESURS) a été reçu ce lundi 10 juillet par le président du Conseil National du Dialogue Social (CNDS) à son siège à Donka, commune de Dixinn.
A l’issue d’une rencontre qui aura duré deux heures, le SNAESURS, par le biais de son secrétaire général, Lansana Yansané, s’est réjoui de l’implication du président du CNDS dans le règlement de la crise.
« Nous avons été reçus dans le cadre de notre préavis de grève que nous avons lancé la semaine dernière. La rencontre a été très fructueuse. Le président du Conseil National du Dialogue Social a compris les raisons de notre préavis de grève. Nous sommes rassurés qu’il va utiliser ses compétences pour trouver une solution satisfaisante à cette crise. Nous lui faisons confiance ainsi qu’à son institution. En tant qu’ancien inspecteur général du Travail, nous savons qu’il possède l’expertise et la compétence nécessaires, et il ne tardera pas à trouver une solution », a-t-il déclaré.
De son côté, Hamirou Diawara, membre du CNDS, a rappelé que l’un des rôles du CNDS est de stabiliser les relations sociales en Guinée. « En tant qu’organisme de veille, dès qu’il y a une alerte, nous intervenons pour désamorcer la crise », a-t-il souligné.
Par ailleurs, M. Diawara a expliqué que le président du CNDS, Dr Alia Camara, a saisi cette occasion pour expliquer au syndicat le rôle de son institution.
« Dorénavant, ils n’ont plus besoin de lancer un préavis de grève. Les portes du Conseil National du Dialogue Social sont grandes ouvertes. Nous veillons à l’application des protocoles d’accord entre les différentes parties. Le Conseil National du Dialogue Social est une structure tripartite composée du syndicat, du patronat et du gouvernement. Il compte trois vice-présidents : un représentant du syndicat, en la personne du secrétaire général de la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG), un représentant du gouvernement et un représentant du patronat. Cela signifie que toutes les entités sont représentées au sein du CNDS », a-t-il ajouté.
Il est important de rappeler que le SNAESURS demande, entre autres :
- La signature immédiate du statut particulier et des textes d’application, du cadre unique de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation ;
- L’intégration des contractuels des institutions d’enseignement supérieur et des centres de recherche dans la fonction publique ;
- Le respect de l’autonomie des institutions d’enseignement supérieur et des centres de recherche, conformément aux dispositions du Décret D/N°1062/PRG/SGG portant gouvernance des Institutions Publiques d’Enseignement Supérieur et de Recherche Scientifique du 03 avril 2013 ;
- L’inscription et la réinscription des étudiants par les IES ; le reversement des frais d’inscription de l’année 2022-2023 en cours aux IES et la levée de la suspension des formations payantes dans les IES publiques, conformément aux dispositions de l’arrêté A/2022/3478/MERSI/CAB/SGG portant institution et règlementation des activités génératrices de revenus dans les Institutions d’Enseignement Supérieur, de Recherche Scientifique, des Centres de Documentation et d’Information en date du 29 novembre 2022 ;
- L’orientation des bacheliers dans les départements de langue anglaise, sociologie et lettres modernes de l’Université de Labé ;
- La régularisation de la situation administrative des engagés de 2005 à 2015 ;
- Le financement par le ministère des voyages d’études des enseignants-chercheurs et chercheurs (colloques, conférences et séminaires internationaux) en lien avec la recherche ;
- La promotion des enseignants-chercheurs aux grades académiques par les deux voies de reclassement et le reclassement des enseignants ayant un master ;
- Le déblocage des frais de soutenance des mastérants et doctorants ;
- Le paiement des subventions des IES et des centres de recherche à temps pour permettre aux institutions et aux centres de recherche de payer les primes des contractuels, chauffeurs et tâcherons qui souffrent énormément du retard de la subvention ;
- L’immatriculation des contractuels à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale.
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